Bourgeois dans une petite ville de province, Rousselin attire les amitiés intéressées, noble désargenté, directeur du journal local et autres commerçants. Ces derniers finissent par l’inciter à être candidat à la prochaine élection. La fonction le grise, peu importe qui il est censé représenter, l’important est d’être élu. Il est alors prêt pour cela à changer d’étiquette électorale autant qu’il le faudra, à promettre tout et n’importe quoi, même à vendre sa fille au plus offrant en voix et en fortune, pourvu qu’il soit élu député. ..
Double effet de surprise : la première, après avoir lu ce titre au coeur de l’actualité, Le candidat, associé au nom de Gustave Flaubert ; la seconde, en regardant à deux fois le nom de Flaubert et en se demandant s’il ne s’agirait pas d’un homonyme, car on ne le savait pas auteur de théâtre. Mais il s’agit bien de Gustave Flaubert, l’auteur de Madame Bovary, qui s’est essayé à une pièce du vaudeville, délaissant un peu son épreuve du gueuloir pour épingler avec cynisme les basses manoeuvres mises en branle par le suffrage universel. Cette satire en quatre actes n’a hélas rien perdu de son actualité dans sa critique des promesses électorales et des tractations politiques !
Vous trouverez la critique écrite par Villiers-de-l’Isle-Adam (rien que cela) à la fin de la comédie et ici, et ici Flaubert parlant du Candidat dans sa correspondance.
FLAUBERT, Gustave. – Le candidat