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Weegee par Weegee

27.11
2009

«Guerres des gangs, fusillades, hold-up, kidnappings… J’étais à nouveau plein aux as. Mes photos, ma signature « Photo par Weegee », étaient quotidiennement dans le journal. Life Magazine me remarqua, et consacra deux pages et demie à ma façon de travailler au QG de la police dans sa rubrique « Parlons images ». Je signai la « Photo de la semaine » à plusieurs reprises. » (p. 99)

 

cop. Weegee

Né en Autriche en 1899, Arthur Fellig, surnommé Weegee, débarque à Ellis Island à l’âge de dix ans. Fils de rabbin, il va grandir à Lower East Side. Très vite attiré par la photographie, il commence par travailler dans un studio de photos d’identité avant de deenir pigiste et d’hanter le QG de la police de Manhattan, à l’affût de clichés au cœur de l’action. Les plus grands journaux, Life et Vogue, font alors appel à lui. Avant de décéder en 1968, il voyage à travers l’Europe, faisant l’expérience de ses distorsions photographiques et d’autres formats, comme le panoramique.
Avec cette autobiographie, c’est plus qu’une vie, c’est l’atmosphère de toute une époque quenous fait respirer Weegee, comme il l’avait fait pour ses heures les plus sombres.

Un autre article à lire ici.

Découverte

WEEGEE. – Weegee par Weegee : une autobiographie / trad. de l’anglais (Etats-Unis) par Myriam Anderson. – La Table ronde, 2009. – 287 p. : photogr. en n.b… – ISBN 978-2-7103-3121-6 : 18 €.

 


La photographie de Thierry Gervais & Gaëlle Morel

28.11
2008

cop. Larousse

Ces deux spécialistes éminents nous présentent ici un tour d’horizon complet sur la photographie, tant au niveau de son histoire que des différentes techniques employées ou encore de ses multiples fonctions et enjeux, utilitaires, médiatiques ou artistiques, tant ses inventeurs que les grands photographes ooccidentaux ou les critiques et théoriciens, tant au niveau d’Internet (Flickr), qu’au niveau des institutions et collections en France.

Au fil des pages, nous avons ainsi croisé les noms de Léon Gimpel (1873-1948) qui a immortalisé Paris à La Belle Epoque, de Jacques-Henri Lartigue qui imagina le principe de l’album-photo, d’Alfred Stieglitz (1846-1946) et de son disciple Paul Strand, d’Auguste Léon qui s’attacha auxus et coutumes, faisant poser les personnages devant leur habitat : « Fixer, une bonne fois pour toutes, des aspects, des pratiques et des modes de l’activité humaine dont la disparition fatale n’est plus qu’une question de temps. » C’est ce qu’il fit par exemple en Auvergne, commandité par le richissime banquier Albert Kahn,  aux côtés du géographe Jean Brunhes. Et puis bien sûr ceux de Man Ray, Christian Schad, Roger Parry, Raoul Ubac, Brassaï. Et enfin, celui de John Heartfield qui dénonça de manière percutante la prise de pouvoir par le national-socialisme par la pratique du photomontage (ci-contre).
Assurément un ouvrage de base à posséder, pour les néophytes comme pour les amateurs.
Vous pouvez trouver de nombreuses photographies des plus grands maîtres ici.

Beaucoup aimé

GERVAIS, Thierry, MOREL, Gaëlle. - La photographie. – Larousse, 2008. – 239 p. : ill. en n.b. et coul.. – (Reconnaître et comprendre). – ISBN 2-03-583675-5 : 27 euros

New York New York de Richard Berneholtz

30.12
2006

cop. Mazenod

New York New York est un vrai plaisir des yeux, les photographies s’étalant souvent sur 30*90 cm ou sur 180 cm, occupant la double page, parfois même un panorama englobant Manhattan d’une pointe à la Statue de la Liberté sur quatre pages dépliantes ! C’est un architecte new-yorkais de souche qui nous fait découvrir celle qui, sans jamais avoir été une capitale, semble avoir été au cours du siècle dernier celle du monde. Des contre-plongées du bas des gratte-ciel aux plongées du haut de ces derniers, Richard Berenholtz nous régale des plus belles photographies que l’on puisse faire, pour nous faire découvrir cette ville de la verticalité.  Pour autant, il s’arrête également sur de multiples détails architecturaux qui ne sont pas sans rappeler le patrimoine européen (horloges, gargouilles, statues,…), et qui nous permettent d’examiner le sommet art-déco de gratte-ciel célèbres de plus près. Il aime aussi à entrer dans les célèbres musées (le MET, le Guggenheim Museum imaginé par Frank Lloyd Wright, 1959), les gares (Grand Central Station), les halls (Chrysler Building) et les cathédrales (Riverside Church). Il nous promène au fil des saisons dans Central Park, puis le long du pont de Brooklyn.

Plus aucune raison d’emporter mon appareil photo à New York, me direz-vous ? Certainement pas pour l’architecture, les lieux et édifices, en tout cas : les plus belles photos sont dans cet ouvrage. Ne restent que les photos souvenirs pour mémoriser notre silhouette devant ces monuments. Mais, même dans Time Square, dans les librairies, les pubs et delicatessen, pas âme qui vive : ni new-yorkais ni touriste pour envahir l’espace et le boucher, afin d’embrasser la vue toute entière (ce que nous ne parvenons jamais à avoir). Ainsi, il manque à ce bien bel ouvrage le regard émerveillé du touriste devant les taxis jaunes, les voitures de police, les grosses voitures américaines, les delicatessen remplis de gens dévorant leurs hamburgers, la vie enfin.

Un superbe livre d’art à s’offrir pour ces fêtes de fin d’année.

Beaucoup aimé

BERENHOLTZ, Richard. - New York New York / préf. de Kenneth T. Jackson. – Citadelles & Mazenod, octobre 2006. – 240 p. : plus de 240 photogr. en coul. ; 30*90 cm. – ISBN : 285088233X : 120 €.

Lire l’art contemporain : dans l’intimité des œuvres d’Isabelle Ewig, Guitemie Maldonado

23.11
2005

cop. Larousse

Lorsqu’on entre dans un musée d’art contemporain ou une galerie d’art, il ne suffit plus de regarder l’œuvre ni de lire sa légende pour l’appréhender. Or, sans clé de lecture, on risque de passer complètement à côté du projet de l’artiste. Tel est l’objectif de cet excellent documentaire dont l’objet d’étude dépasse toute limite géographique et porte aussi bien sur la peinture et la sculpture que sur la photographie, l’installation et la vidéo. Cette entreprise de décodage s’articule en six entrées : dans « caractériser » sont abordées les œuvres subvertissant les caractéristiques techniques (légende, signature,…) ; « se rappeler » pointe les différentes filiations et sources d’inspiration des siècles passés ; « informer » évoque le traitement du sujet, « faire » les stratégies de réalisation, « regarder » la prise en compte du regard du visiteur par l’artiste, et enfin « montrer » les modalités d’exposition des œuvres et leur influence sur la perception des spectateurs. Au fil de ce décryptage émaillé d’exemples et d’illustrations, quatorze œuvres emblématiques sont analysées dans le détail. Un index des artistes permet de trouver immédiatement quelques pistes aidant à la  compréhension de leur œuvre.

J'ai beaucoup aimé

Un excellent documentaire à emporter avec soi à chacune de vos visites dans les musées d’art contemporain ou moderne.

EWIG, Isabelle, MALDONADO, Guitemie. – Lire l’art contemporain : dans l’intimité des œuvres. – Larousse, 2005. – 239 p. : ill. en n.b. + coul.. – (Comprendre et reconnaître). – ISBN : 2-03-505558-X : 27 €.

Anatomie pour l’artiste de Sarah Simblet

30.09
2005

cop. Dessain & Tolra

 

Dès le premier abord, on feuillette avec délice cet ouvrage broché aux illustrations de toute beauté : des reproductions d’œuvres célèbres, des dessins, des croquis, et surtout des photographies extraordinairement belles et lumineuses de nus de John Davis. Après un intéressant historique d’anatomie artistique, on lit avec attention une analyse détaillée de toute la structure du corps humain, partie après partie, ponctuée d’études d’œuvres. Vers la fin de l’ouvrage, le lecteur est invité à s’exercer à son tour au crayon, grâce aux leçons de dessin de l’auteur. Pour les amateurs de dessin et de photographie, voire à tous ceux qui d’ordinaire restent fermés aux merveilles de l’anatomie.

 

SIMBLET, Sarah. – Anatomie pour l’artiste. –Dessain et Tolra, 2002. – 255 p. : couv. ill. + ill. et photogr. ; 20*14 cm.. – ISBN : 2-04-720050-4.