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China Li tome 2

19.02
2020

 

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A Paris, Li écrit chaque jour à son père adoptif, qui ne lui répond pas alors que la guerre éclate en Chine. Elle rencontre un artiste peintre et l’amour. Mais ce dernier a un accident mortel et Li décide de partir à la recherche de Monsieur Zhang…

Cette suite nous plonge dans de très belles planches de la France et la Chine des années 40 au travers des aventures de cette Chinoise jeune et séduisante qui se heurte aux accidents de la vie et aux conflits de la grande Histoire.

CHARLES, Maryse et Jean-François
China Li : l’honorable Monsieur Zhang
Casterman, 2020
64 p. : ill. en coul. ; 32*24 cm
EAN13 9782203172289 :

Encre sympathique

06.02
2020

Encre sympathique

Il est des auteurs appréciés et même légitimés que je lis parfois, comme l’on goûte à nouveau un plat en se disant que peut-être on y prendra davantage de plaisir que la dernière fois. Patrick Modiano fait partie de ces écrivains consacrés, Prix Nobel de littérature, excusez du peu !, auquel je me frotte de temps à autre.

Ici encore dans Paris, qui est toujours presque un personnage à elle seule, un personnage-clé, une femme a disparu il y a trente ans. Le narrateur, nouvellement employé, était alors chargé d’enquêter, de retrouver sa trace. Auprès d’une collègue, de l’ami de son compagnon, il s’était fait passer pour un ami d’enfance de la disparue…

Comment créer du mystère dans un Paris contemporain, explorer les thèmes qui lui sont chers – la quête d’identité, la mémoire et l’oubli -, dans cet énième récit de Patrick Modiano, dont je comprends bien l’engouement que d’aucuns peuvent avoir pour ses romans, mais qui n’éveille en moi que peu d’écho.

Revoir Paris : tome 2 de Schuiten et Peeters

25.01
2017

9782203097261Arrivée sur Terre, abandonnant ses congénères âgés, Kârinh taille sa route seule, pour rejoindre Paris. Soupçonnée d’être envoyée en mission cachée par l’Arche, Kârinh finit par être sauvée par Mathias Binger, qui lui ouvre les portes du vieux Paris, musée pour touristes fortunés protégé par un dôme de verre. Kârinh retrouve alors son père…

Ce deuxième et dernier tome de Revoir Paris pêche un peu au niveau du scénario, bien faible par rapport à ce à quoi Benoit Peeters nous avait habitués. On suit les désillusions de Kârinh et la curiosité amoureuse de Mathias, sans creuser ces deus ex machina de dissidents dans la sphère. Mais, heureusement, les dessins réalistes de François Schuiten restent éblouissants. Je ne bouderai pas le plaisir que j’ai tout de même eu à lire ces deux tomes, mais je reste sur ma faim, une fin ouverte d’ailleurs.

SCHUITEN, François, PEETERS, Benoit. – Revoir Paris : tome 2. – Casterman, 2016. – 63 p. : ill. et couv. en coul. ; 32 cm. – (Univers d’auteurs). – EAN13 978-2-203-09726-1 : 17 €.

Louise Michel : la Vierge rouge de M. & B. Talbot

23.11
2016
cop. Vuibert

cop. Vuibert

La biographie de Louise Michel m’est pour le moins familière, m’étant intéressée de près à cette figure féministe et anarchiste de la Commune, au point de vouloir en écrire le biopic. Le même mois où je découvre que La Danseuse, biopic de Loïe Fuller sur lequel je travaillais, était portée au grand écran, j’aperçois donc cette bande dessinée publiée en dehors du circuit des grands éditeurs, fruit du travail d’un couple de britanniques. C’est ce qu’on appelle l’herbe coupée sous le pied, par deux fois.

Priorité a été donnée ici à son action pendant la Commune, et à son parti pris contre les injustices sociales partout où elle va, à Paris comme en Guyane. Coup de projecteur pertinent, mais qui ne met du coup pas en lumière toutes ses autres activités du quotidien, d’éducation et de transmission notamment. De même, le dessin de Monique est simplifié à l’extrême : pourquoi ? Choix a également été fait de faire ressortir le rouge du noir et blanc, qui éclate parfois sur les planches. Bref j’ai bien aimé mais regretté que le scénario ne nous semble qu’effleurer le personnage, comme s’il restait à distance, sans vraiment lui donner corps, nous le faire connaître, nous faire entrer en lui en nous faisant partager ses émotions et sa vie.

Les naufragés du Métropolitain : 1. Les rats de Saint-Eloi

08.06
2016
cop. Grand Angle

cop. Grand Angle

 

Paris, au début de la grande crue de la Seine en 1910. Orpheline, Louise travaille chez son père adoptif, Monsieur Morchard, joaillier de la Place Vendôme. Tous deux se montrent indulgents envers l’attitude rebelle du jeune apprenti Valentin. Mais, tandis que l’inspecteur Delaroche vole au secours de Louise sous une fausse identité, la tirant d’un mauvais pas dans le Métropolitain, Valentin se laisse entrainer par Le Fennec, qui le pousse au vol et au meurtre de son patron…

Dans le Paris de la Belle Epoque, Patrice Ordas imagine une affaire policière autour d’une joaillerie de la place Vendôme, avec d’un côté les méchants, petite bande pseudo-anarchiste qui tue le bourgeois comme s’il se fût agi d’une mouche, de l’autre un gentleman justicier, et au coeur de tout ceci deux orphelins de la vie, une bonne petite jeune fille et un adolescent attiré par l’aventure et la facilité. Les personnages pour l’instant semblent sans surprise, et sans grand enjeu. Malgré tout, on est curieux de connaître la suite et de voir si l’histoire peut nous révéler des rebondissements inattendus ou aller droit vers un happy end. Nathalie Berr fait le choix de mettre davantage l’accent sur ses personnages, sur leurs actions et expressions, que sur le décor qui apparait comme en arrière-fond. Je pense me laisser tenter par le second tome qui devrait sortir ce mois-ci.

 

Revoir Paris de Schuiten & Peeters

17.12
2014
cop. Casterman

cop. Casterman

Bien qu’elle soit née dans l’Arche, une colonie spatiale regroupant d’anciens Terriens et leurs descendants, Kârinh est obsédée par la ville de Paris, dont elle a une connaissance toute livresque. Sélectionnée pour commander une expédition vers la Terre avec pour tous compagnons quinze vieillards en hibernation, elle entame ce voyage dans l’espace et vers ses racines en se projetant dans le vieux Paris de ses rêves grâce à des stupéfiants…

Oscillant entre un vieux Paris fantasmé rappelant celui des Cités obscures et un étrange univers futuriste où va se dresser le Paris du XXIIe siècle, Schuiten et Peeters nous proposent ici un hommage à la Ville-lumière, à travers les thèmes de l’identité, de l’immigration et de l’écrit comme mémoire fragmentée. Ce premier tome nous laisse sur notre faim. Alors à suivre…

A ne pas manquer leur exposition éponyme jusqu’à mars 2015 à la Cité de l’architecture et du patrimoine.

SCHUITEN, François, PEETERS, Benoit. – Revoir Paris : tome 1. – Casterman, 2014. – 63 p. : ill. et couv. en coul. ; 32 cm. – (Univers d’auteurs). – EAN13 978-2-203-04327-5 : 15 €.

Guimard perdu : histoire d’une méprise de JP Lyonnet

22.08
2014
cop. éditions Alternatives

cop. éditions Alternatives

Comparable à l’oeuvre d’Horta à Bruxelles ou de Gaudi à Barcelone, l’oeuvre d’Hector-Germain Guimard fut pourtant presque totalement détruite, son mobilier, sa correspondance aussi, et même parfois quelques années seulement après qu’il l’ait bâtie (la salle Humbert de Romans). Après avoir livré aux flammes sa correspondance et ses dessins, un plan de destruction systématique de ses fameuses entrées de métro commence même à être exécuté : la station Bastille, qui serait certainement aujourd’hui autant admirée que celle d’Otto Wagner à Vienne, est abattue à coups de masse. Si ce n’est pas la Compagnie des chemins de fer, ce sont les promoteurs qui massacrent ses chefs-d’oeuvres pour y ériger leurs immeubles ou pavillons : ainsi en est fini de l’Hotel Nozal en 1958, du Castel Henriette en 1969, dont nous gardons quelques images dans le film de Clive Donner Quoi de neuf, Pussycat ?

Sur ses 53 créations architecturales, la moitié a été anéantie… Cet ouvrage tente de remédier à ces destructions par sa richesse iconographique, présentant, quand elles existent, les photographies anciennes des magnifiques castels et autres constructions que nous n’aurons plus jamais l’occasion de voir. Un bel hommage.

Unknown

La station Etoile détruite en 1926 par la RATP

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Le Castel Henriette détruit en 1969 par un promoteur immobilier

La Villa Surprise à Cabourg détruite en partie par l'occupant allemand puis achevée par un promoteur immobilier.

La Villa Surprise à Cabourg détruite en partie par l’occupant allemand puis achevée par un promoteur immobilier.

La salle Humbert de Romans

La salle Humbert de Romans remplacée en 1909 par un terrain de tennis

 

Hôtel Nozal détruit en 1957 par un promoteur immobilier

Hôtel Nozal détruit en 1957 par un promoteur immobilier