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Des nouvelles du Mexique

29.09
2013
cop. Métailié

cop. Métailié

Anthologie dirigée et présentée par François Gaudry

Des nouvelles du Mexique 1978-2008

Traduit de l’espagnol par F. Gaudry, N. Lhermillier, G. Iaculli, B. Hausberg, L. Hasson, M. Million, R. Solis, A. Gabastou, D. Zaslavsky, C. Couffon

A travers leurs nouvelles variées autant par leurs sources d’inspiration que par leur registre, réaliste, drôle, inquiétant, noir, satirique ou fantastique, trente-deux écrivains contemporains nous offrent une vision riche et complexe du Mexique actuel.

Dans son introduction, François Gaudry, traducteur littéraire, retrace à grands traits une histoire littéraire inextricablement liée à l’Histoire du Mexique. Les trente-deux auteurs contemporains présents dans ce recueil, dont la plupart sont traduits ici pour la première fois, en sont les dignes héritiers :

Jorge IBARGÜENGOITIA – José de la COLINA – José AGUSTIN – Antonio SARABIA – Luis Arturo RAMOS – Guillermo SAMPERIO – Elmer MENDOZA - Paco Ignacio TAIBO II - Eusebio RUVALCABA – Alberto RUY SANCHEZ – Daniel SADA – Mónica LAVIN – Fabio MORABITO – Juan VILLORO – Xavier VELASCO - Enrique SERNA - Mauricio MOLINA – Mario BELLATIN – Ana GARCIA BERGUA – Rosa BELTRAN - Ana CLAVEL - David TOSCANA – Guillermo FADANELLI – Mario GONZALEZ SUAREZ – Eduardo Antonio PARRA – Eloy URROZ – Ignacio PADILLA – Jorge VOLPI – Alvaro ENRIGUE – Fernando de LEON – Socorro VENEGAS – Miguel TAPIA ALCARAZ

L’une de mes préférées ? La Vanité d’Enrique Serna, un récit captivant sur les mésaventures d’un professeur de collège, qui s’empresse de répandre la nouvelle de la lettre d’encouragement qu’il a reçu d’Octavio Diaz pour ses talents de poète, dont voici la première phrase :

« J’ai reçu la meilleure nouvelle de ma vie à un moment d’aveuglement et de rage contre le monde. » (p. 164)

Dans ce recueil de nouvelles éclectiques, aux talents divers et variés, vous en trouverez bien une ou plusieurs qui vous séduiront.

Ils en ont parlé :
- les blogs de Ma-Bulle, de la taverne du doge Loredan, et celui deMétamorphoses et vagabondages.
- le blog collaboratif de Rana Toad
la librairie Mollat
Evene
rue 89

Des nouvelles du Mexique / sélectionnées et présentées par François Gaudry. – Métailié, 2009. – 383 p.. – (Suite hispano-américaine ; 144). – ISBN 978-2-86424-676-3 : 13 euros.

La coulée de feu de Valerio Evangelisti

17.05
2009

 

cop. Métailié et Carnets de SeL

A Brownsville, en 1859, à  l’arrivée des rangers, la veuve Marion Gillepsie décide de partir avec ses deux enfants, Christine et Ruppert, aux côtés de Don José San Ramon, tandis que la petite Mexicaine Margarita Magon échappe des griffes du sudiste William Henry pour se placer sous la protection de Carvajal, dans les tumultes de trente ans de guerre dont surgira la nation mexicaine.

Valerio Evangelisti nous transporte avec talent dans une grande fresque historique, dont on suit le destin d’une galerie de portraits, souvent tragique. En filigrane, il y dénonce les discriminations raciales, le sort réservé à ces indiennes et mexicaines considérées au mieux comme de petits animaux, et le massacre des Indiens. Un roman-fleuve qui nous permet d’appréhender un sujet que maîtrise bien l’auteur, ancien professeur d’histoire.

« La dame chez qui, à quatre heures du matin de ce 16 septembre 1859, William Robertson Henry, dit « Big Bill », se trouvait, n’était nullement mexicaine. Marion Salstreet Gillepsie, veuve quadragénaire d’un sous-officier de Fort Brown tombé deux ans plus tôt dans un guet-apens des Comanches, avait du mal à cohabiter avec les quatre esclaves nègres qui la servaient. Et pourtant, elle trouvait encore plus repoussants les Mexicains qui s’obstinaient à vivre à Brownsville (…). » (incipit, p. 19)

 

EVANGELISTI, Valerio. – La coulée de feu / trad. de l’italien par Serge Quadruppani. – Métailié, 2009. – 413 p.. – (Bibliothèque italienne). – ISBN 978-2-86424-645-9 : 22 €.

Quand je serai roi d’Enrique Serna

13.03
2009

cop. Carnets de SeL

Titre original :  Uno sonaba que era Rey (Mexique, 2000)


 

Le Nopal, c’est le chef d’une bande de gosses de treize ans, shooté à la colle et gagnant quelques pièces en lavant les pare-brise aux feux rouges. C’est le fils de Carmen, pieuse repentante de ses ébats infâmes révolus avec son mari Jorge Osuna. Marquitos, lui, est un enfant hors du besoin, fils du riche directeur d’une station de radio « populaire » lequel organise un concours d’ »enfants héros ». On n’imagine pas ce que peuvent faire des parents et des enfants pauvres pour obtenir le million de pesos, ni ce qu’un gosse de riche désoeuvré peut faire avec la belle carabine de son père… 

Une peinture féroce de la société mexicaine, où aucun personnage n’est épargné, chacun prêt à la pire bassesse dès qu’il y a un peu d’argent en jeu. Un roman dur et grinçant.

 

« Inhaler. Protégé par un scaphandre en plastique, Jorge Osuna plonge son visage dans les eaux laiteuses de la colle. Les mains qui tiennent la poche de glu médicinale mollissent, vaincues par une tiède lassitude, comme si des brins de laine se répandaient dans les veines. » (incipit, p. 11)


SERNA, Enrique. – Quand je serai roi / trad. de l’espagnol (Mexique) par François Gaudry. – Métailié, 2009. – 263 p.. – ISBN 978-2-86424-675-6 : 18 €.