Il fait nuit noir quand il chausse sa paire de lunettes et descend prendre le solide petit-déjeuner que sa femme lui a déjà cuisiné. Il descend ensuite au port prendre le large, comme à l’ordinaire. Sauf que ce jour-là, il ne rentrera pas. Sa femme alors, grande matrone bretonne, décide de partir à sa recherche…
Un océan d’amour, c’est d’abord 224 planches muettes qui mettent en scène les aventures burlesques de la journée pas comme les autres d’un couple de bretons : lui est un marin petit et chétif, elle est une pure bretonne, une vraie matronne, avec tout le folklore qui va avec. Les épisodes alternent entre lui, confronté au gigantisme des navires et aux éléments naturels, et elle à d’autres sphères sociales et politiques, et dont le folklore traditionnel va lui ouvrir toutes les portes, jusqu’à couvrir la une des journaux. Et puis et puis… comment ne pas être séduit par les dessins de Grégory Panaccione, qui épousent avec un mélange de douceur, de tendresse, d’humour et de lucidité ce scénario tout en rondeurs d’un des meilleurs scénaristes actuels, Wilfrid Lupano (Les vieux fourneaux, Le Singe de Hartlepool, Communardes) ?
Un vrai coup de coeur, tellement chouette que cela donne envie de l’offrir !