Mots-clefs ‘jazz’

Diabolus in musica de Yann Apperry

20.10
2013
cop. LGF

cop. LGF

Orphelin de mère, petit-fils d’un baron de la pègre de Chicago, Moe a grandi en Italie, auprès d’un père ivrogne et brutal. Mais à sept ans, la rencontre d’un maître organiste, Paolo Durante, lui révèle la musique. Il tombe amoureux d’une aliénée échappée d’asile, amour impossible qui le marquera… Moe rentre au Conservatoire, entouré de fils et de filles de musiciens ou compositeurs célèbres. Son amour du jazz détonne…

Beaucoup de mal à entrer dans ce roman, qui tombe des mains… Trop hermétique pour les non-connaisseurs, une atmosphère obscure…

Prix Médicis 2000

APPERRY, Yann. – Diabolus in musica. – Paris : LGF, 2000. – 283 p.. – ISBN 2-253-1523-58 : 5,50 €.

Miles Davis * de Jacques Ferrandez (2006)

16.03
2011

Copyright Editions Nocturne

Jacques Ferrandez retrace ici les débuts de Miles Davis à New-York. Parti pour y poursuivre ses études à la Julliard School, Miles Davis fait chaque soir la tournée des bars musicaux, à la recherche de Dizzy et de Freddie Bird, pour pouvoir jouer avec eux. Il finit par rentrer avouer à son père qu’il a interrompu ses études où on n’apprenait que « des trucs de blancs« … lequel lui donne ce conseil : « Ne sois personne d’autre que toi-même, Miles !«   Suit une biographie bilingue de Miles Davis, trompettiste, compositeur et chef d’orchestre.

A l’image du récit retraçant les débuts de Miles Davis, les 2 CD qui accompagnent la BD couvrent sa première période, aux titres beaucoup moins connus. On reconnaît bien ici la patte de Jacques Ferrandez dans cette histoire où les clichés sur les Noirs s’opposent à la figure du père, dentiste et compréhensif, même si, dans le milieu des musiciens, quelle qu’en soit la couleur, il souligne leur addiction au sexe et à la drogue.

Miles Davis / [dessins et scénario de] Jacques Ferrandez ; Miles Davis. – Paris : Nocturne, cop. 2006. – 36 p. : ill. en coul., couv. ill. en coul. ; 26 cm. – 2 disques compacts (1 h 17 min 20 s, 1 h 11 min 57 s). – (BD jazz ; 36).
Réunit : Whispering : 1949-1954 ; Walkin’ : 1954-1955 . – Biographie en français et en anglais. - Bibliogr. p. 29. Discogr. p. 29. - EAN 0826596070360

Cab Calloway * de Cabu et Pitet (2010)

28.02
2011

Copyright BDMusic-Cabu

Cabu, féru de jazz, et Jean-François Pitet, qui a consacré un documentaire et un site internet à ce jazzman, se sont associés pour ce nouvel opus des éditions BDMusic.

Par le biais d’une rencontre imaginaire entre le Grand Duduche et « Monsieur Calloway », Cabu relate à grands traits vifs et colorés, de sa naissance en 1907 à sa mort en 1994, le parcours de cet amoureux des femmes, des canassons, des belles voitures et des belles fringues, en passant par ses débuts à Chicago avec Louis Armstrong, son succès au Cotton Club grâce à la chanson Minnie the Moocher et sa tournée mondiale en jouant dans l’opéra de Gerschwin, Porgy and Bess.

A la suite de ce récit est proposé un extrait illustré du lexique d’argot des musiciens de jazz imaginé par Cab Calloway.

Jean-François Pitet complète cette BD biographique par cinq pages documentaires illustrées d’affiches, de programmes et de partitions de l’époque, doublées d’une version en langue anglaise.

Deux CD de 72 et 75 minutes donnent un aperçu de son oeuvre entre 1930 et 1953, dont vous pouvez écouter l’intégralité sur la playlist ci-dessous.

Une BD idéale pour une première découverte de ce jazzman, dont les titres sont particulièrement joyeux et dansants.

Découvrez la playlist Cab Calloway

Billie Holiday * de Claire Braud (2003)

14.02
2011

copyright BDMusic

Quoi de plus émouvant que d’écouter Billie Holiday chanter une  » love song » ?

C’est ce que permet cette série, proposant, bien calé dans son fauteuil, d’écouter quarante chansons de cette grande chanteuse de jazz, tout en découvrant un épisode marquant le début de sa carrière traduit à l’aquarelle en bande dessinée.

Sa vie commence tragiquement, avec une enfance difficile livrée à la prostitution, le premier CD en reflétant le côté sombre, tandis que devenue célèbre, elle s’abîme à coups de drogues et de stupéfiants.

Le second CD évoque un autre trait de son caractère, son énergie, son envie de « swinger ».

L’anecdote relate comment Billie Holiday se fait engager par le big band blanc du clarinettiste Artie Shaw, et sort victorieuse d’un marché qu’elle propose au propriétaire raciste, qui refuse la présence d’une « négresse » dans son dancing, même pour nettoyer son hôtel.

Mais écoutons plutôt trois de ses titres :

Découvrez la playlist Billie Holiday avec Billie Holiday
Billie Holiday / [dessins et dialogues de] Claire Braud ; Billie Holiday, chant. – Paris : Éd. Nocturne, impr. 2003. – 1 vol. (23 p.) : ill. en coul., couv. ill. en coul. ; 26 cm. – 2 disques compacts (1 h 02 min 55 s, 58 min 07 s). – (BD jazz ; 4).
Comprend : Bluesy Billie (CD 1) ; Swingin’ Billie (CD 2). – Prod. : Paris : Nocturne, P 2003
Bibliogr. Discogr. p. 21
ISBN 2-84907-004-1. – EAN 9782849070048

Blacksad : l’Enfer, le silence * de Juan Diaz Canales et Juanjo Guarnido (2010)

12.10
2010

Tome 4 de la série Blacksad

Scénario de Juan Diaz Canales

Dessin et couleur : Juanjo Guarnido

A la Nouvelle-Orléans, notre chat-détective est engagé par un vieux producteur, un bouc nommé Faust, soigné par une espèce de guenon vaudou, pour retrouver un pianiste drogué, qu’il considère comme son fils…

Cinq ans après le troisième tome, voici enfin le nouveau Blacksad : une superbe couverture bleue, un scénario sombre mené par un chat-détective, une atmosphère digne des polars américains style La Moisson rouge de Dashiel Hammett, des couleurs aux tonalités ocres sur lesquelles tranche le bleu du pianiste et la variété éclatante du carnaval, des personnages magnifiques. Mais… Il y a un « mais » : l’histoire, non dénuée d’intérêt, ne m’a pourtant pas captivée.

Un site consacré à la série Blacksad, avec l’interview des auteurs,  ici.

Dargaud, 2010. – 56 p. : ill. en coul. ; 32 cm. – ISBN 978-2-2205-06313-4

New thing de Wu Ming 1

14.09
2007

Titre original : New Thing (2004)

« Au milieu de tout ce bordel, à Brooklyn, le Fils de Whiteman tue les types du jazz d’avant-garde, une musique, quelle coïncidence, liée au radicalisme noir. » ( p. 43)

En 1967, des musiciens de l’avant-garde jazz new-yorkaise sont assassinés par l’énigmatique « Fils de Whiteman », derrière lequel les Noirs ont tôt fait de soupçonner un groupuscule du pouvoir blanc…

Sur toile de fond du free jazz et du Black Power, avec la création du Black Panther Party que le FBI se charge aussitôt d’infiltrer et de décrédibiliser, l’enquête nous fait croiser le célèbre John Coltrane comme l’ombre de Malcolm X. S’éloignant du narratif pour adopter la forme d’un faux documentaire à partir du kaléidoscope, quarante plus tard, des différents témoignages de musiciens, journalistes, militants politiques, parents des victimes, ce récit polyphonique, aux phrases syncopées, tente ainsi d’éclaircir le mystère du « Fils de Whiteman », brossant parallèlement le portrait de Sonia Langmut, cette jeune journaliste disparue après l’enquête. Entre fiction et documentaire, un roman reconstituant la période trouble de luttes et de révoltes des Noirs américains contre un racismeflagrant.

Qui est Wu Ming ? C’est sous ce pseudonyme, signifiant « sans nom » ou « cinq nom » en chinois, qu’écrivent depuis sept ans cinq jeunes auteurs italiens, brassant des personnages réels ou imaginaires, embrassant des époques charnières de l’histoire mondiale, et ouvrent ainsi une nouvelle voie pour la littérature engagée. Wu Ming 1 est l’un de ces membres, de son vrai nom Roberto Bui. Vous en saurez plus ici ou .

 

WU MING 1. - New thing / trad. de l’italien par Serge Quadruppani. - Métailié, 2007. – 216 p.. – (Bibliothèque italienne). – ISBN : 978-2-86424-618-3 : 18 €.