Mots-clefs ‘Japon’

Le vieil homme et son chat boivent du petit lait de Nekomaki

17.07
2020

IMG_20200709_132343Sur une petite île désertée par la jeunesse et les commerces subsiste une communauté de vieux villageois adorant la compagnie des chats. Daikichi, veuf et instituteur à la retraite, y vit avec son chat Tama, âgé de dix ans. L’arrivée de la jeune Michiko au café de l’île, pour aider en cuisine son oncle et sa tante, va bouleverser les habitudes des vieux insulaires, qui vont se replonger dans le passé grâce à sa cuisine, et le cœur des jeunes docteur et facteur…

Ce quatrième tome autour du duo du vieux Japonais et de son chat s’attarde sur le côté négatif de la vie insulaire comme le départ des derniers commerces, la lourdeur des déplacements maritimes pour s’approvisionner, rendre visite au vétérinaire. Mais il rebondit sur l’irruption ponctuelle de la jeunesse pour passer des vacances chez les grands-parents ou pour épauler sa famille. Les plaisirs de la vie comme la préparation de recettes traditionnelles ne sont pas en reste, ni les chats les derniers à attendre l’arrivée du poisson ! Quant au dessin, rond et coloré, il est tout simplement trop cute : en un mot, un manga très kawaii !

Date de sortie : 1er juillet 2020

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Natsuko no sake

09.02
2020

Natsulo no saké

 

Partie pour devenir publicitaire à Tokyo, Natsuko Saeki a son honnêteté mise à dure épreuve en vendant avec de belles paroles du mauvais saké en quantités industrielles. C’est alors que son frère meurt, sans avoir pu réaliser son rêve : cultiver une variété de riz rarissime pour en faire un saké dans les règles de l’art. Natsuko Saeki décide de démissionner pour se lancer seule dans l’aventure…

A travers cette histoire familiale attachante qui se déroule dans le Japon rural des années 80, l’auteur nous donne des leçons sur les différentes méthodes de fabrication et de distillation du saké. Instructif.

 

Lumière pâle sur les collines de Kazuo Ishiguro

03.03
2018
cop. Gallimard

cop. Gallimard

 

Niki, la fille cadette d’Etsuko, délaisse Londres quelques jours pour venir passer quelques jours chez sa mère à la campagne. Elle s’éloigne de la chambre depuis longtemps déserte de Keiko, sa demi-soeur, qui, après avoir quitté la maison depuis plusieurs années, vient de se pendre dans son appartement. Ne la portant apparemment pas dans son coeur, elle n’a pas souhaité assister à son enterrement, tout comme Keiko n’est pas allée à celui de son beau-père. La vue d’une petite fille jouant à l’extérieur, alors qu’elles sont allées prendre un thé, rappelle à Etsuko une autre fillette, qu’elle a connu au Japon alors qu’elle était enceinte de Keiko, après la guerre. Une fillette souvent seule, révoltée et traumatisée par la vision d’une mère noyant son bébé après la guerre…

J’avoue avoir préféré me dispenser de lire ce roman jusqu’au bout. Déjà un peu refroidie par l’annonce du suicide de la fille aînée de la narratrice dès l’incipit, j’ai abdiqué lorsque les traumatismes de la fillette livrée à elle-même sur le terrain vague sont ressortis. Quand on est soi-même mère, il y a certaines histoires qu’on ne préfère plus lire ou regarder. Nonobstant on reconnait tout à fait le style et les non-dits qui caractérisent l’écriture d’Ishiguro, dont je viens de lire Auprès de moi toujours, qui m’a beaucoup plu. Mais alors que pour le précédent, horrible d’une toute autre manière, le suspens m’avait donné envie de le lire d’une traite, ici, je n’ai eu aucunement envie de connaitre le fin mot de ce drame.

Hokusaï : 100 chefs-d’oeuvre

30.11
2014

cop. Larousse

Hokusaï, l’artiste japonais le plus célèbre, fait l’objet d’une exposition au Grand Palais jusqu’au 18 janvier 2015, que j’aimerais pouvoir aller voir.

Mais c’est depuis la fin du 19 siècle que ses estampes ont marqué de nombreux artistes tels que Van Gogh, Monet ou Gauguin, et que ses personnages longilignes et graciles, ses scènes érotiques ou de la vie quotidienne, ses paysages sublimés, dont ses Cent vues du mont Fuji, ont permis l’introduction de l’art japonais en France.

Une centaine de ses magnifiques estampes en couleurs, parmi lesquelles son œuvre majeure La Vague, sont reproduites dans les trois quarts de cet ouvrage abondamment illustré, qui aborde dans une première partie la biographie de l’artiste, qui réalisa même de véritables happenings, et ses principaux sujets.

Un ouvrage de référence d’un excellent rapport qualité-prix.

PROTAIS, Johann, ROUSSEAU, Eloi. Hokusaï : 100 chefs-d’oeuvre. – Larousse, 2014. – 127 p. : ill. en coul. ; 24 cm + glossaire, index. – EAN13 : 9782035904966 : 12.90 €.

Le régime Okinawa : passeport pour la longévité

18.04
2014
cop. Leduc éditions

cop. Leduc éditions

Que promettent les deux journalistes Anne Dufour et Laurence Wittner en exposant les principes du régime Okinawa ? Rien de moins que de manger sain, de prévenir les maladies, de vivre mieux et plus longtemps, de retrouver une silhouette mince et harmonieuse avec un choix de 80 recettes.

Voici d’ailleurs la présentation de l’éditeur :

“ A 70 ans, vous n’êtes qu’un enfant, à 80 vous êtes à peine un adolescent, à 90, si les ancêtres vous invitent à les rejoindre au paradis, demandez-leur d’attendre jusqu’à 100 ans, âge auquel vous reconsidérerez la question. “ Inscription très ancienne, gravée sur un rocher près d’une plage d’Okinawa… Au Japon, les habitants d’Okinawa totalisent plusieurs records : nombre de centenaires et bon état de santé à un âge très avancé, très peu de maladies cardiaques, de cancers, d’attaques… L’ensemble des principes de vie appliqués à Okinawa est ici dévoilé : alimentation, gestion du stress, activité physique et mentale… pour vivre en meilleure santé, plus longtemps, perdre du poids. À Okinawa, on respecte des principes de bon sens tout au long de la vie ; ce livre s’adresse à tous par conséquent.


Ces deux auteurs vont donc nous faire découvrir le secret de longévité de ces centenaires de l’archipel d’îles japonaises : no stress, de l’exercice physique, de la solidarité, de la convivialité, de la bonne humeur, et puis des habitudes alimentaires saines, qui se rapproche d’un régime semi-végétarien faible en matières grasses et reprennent quelques règles d’or lues et relues :



- manger moins (s’arrêter avant la sensation de satiété) = Le Hara Hachi Bu
- de petites portions = Le kuten gwa
- variées et diversement colorées,
- et à heures régulières,
- respecter les principes de chrononutrition (dominantes : gras et protéiné le matin, protéiné et équilibré le midi, sucré au goûter, léger le soir),
- boire suffisamment d’eau et/ou de thé surtout vert (sans sucre ni lait),
- manger plus de fruits et légumes (non pas 5 par jour mais 7 !), des produits frais, beaucoup d’épices, d’herbes et d’algues,
- manger à volonté des aliments à faible densité énergétique (légumes et fruits justement),
- manger avec modération les aliments dont la densité énergétique est de 0,8 à 1,5 (céréales complètes ou légumes secs),
- à l’occasion, en petite quantité, ceux dont la densité énergétique est de 1,6 à 3 (du poisson 3 fois par semaine), et rarement ceux dont la densité énergétique est supérieure à 3.


Suivent un abécédaire des aliments à privilégier, avec des idées pour en manger au quotidien, puis une cinquantaine de recettes (muffins aux carottes, sushis, sashimis et makis, staeks de tofu en sésame,…), et enfin de l’art de choisir et de manger des sushis !

Kwaïdan de Jung

28.03
2012

cop. Delcourt

Le mercredi, c’est bande dessinée !

Tome 1. L’esprit du lac

Tome 2. Setsuko

Tome 3. Métamorphose

Au XIIe siècle, dans le nord du Japon, la princesse du château du clan Okada attend le retour de son amant parti à la guerre. Mais elle a une rivale en la personne de sa propre soeur Akane qui, jalouse, la défigure. Désespérée, la princesse se jette alors dans le lac. A son retour, le guerrier, en apprenant le sort de sa bien-aimée, se crève alors les yeux et la rejoint dans ce lac que leur amour dote d’un pouvoir magique accordant l’immortalité à Arkane. Deux siècles plus tard naît une petite fille défigurée…

Cette légende orientale, largement empreinte de folklore japonais, nous plonge dans un univers fantastique et onirique servi par un graphisme de toute beauté. Tout comme les êtres humains, les fantômes accompagnent, parfois avec sagesse et humour, le destin des personnages principaux, ou, lorsqu’ils sont bornés ou manipulés, les assassinent. Cette violence est constamment adoucie par la nature des sentiments qui agitent les personnages principaux, mais aussi et surtout par les traits des personnages, la chaleur et la douceur des couleurs. Une série à l’esthétisme envoûtant.

 

 

La légende des nuées écarlates de Saverio Tenuta

04.01
2012

 

cop. Humanoïdes associés

 

Dans son théâtre de marionnettes, Meiki conte l’étrange légende d’un despote qui volait les membres de ses sujets, avant d’être tué par sa propre fille. Alors qu’elle est sur le point d’être appréhendée sur ordre de Fujiwara Ryin, dictatrice sans pitié, la jeune artiste est sauvée par un mystérieux samouraï, Raido San, car sa proximité immédiate fait taire les voix qui lui torturent l’esprit. Car, si l’avenir de Meiki semble compromis, le passé du guerrier semble plus tragique encore, passé dont ce dernier ne se souvient pas, si ce n’est qu’il lui a volé un bras, un oeil et la tranquillité de son esprit.

Tout à fait intriguant et inquiétant dès les premières pages, ce récit se révèle aussi poétique, voire onirique, avec en toile de fond  un Japon médiéval, son code de l’honneur et ses combats sanglants. On n’est pas très loin non plus de l’imaginaire de Princesse Mononoké, la Nature cherchant à reprendre ses droits à travers les loups Izunas. Mais surtout, les dessins à l’encre de Chine associés au blanc de la neige et au rouge sang sont somptueux, aussi bien dans les scènes contemplatives que dans les combats, dans les songes et souvenirs que dans les décors réels. Brutale et déroutante, malgré une intrigue somme toute classique, cette saga en quatre volets est un régal pour les yeux.

 

TENUTA, Saverio. - La légende des nuées écarlates : Intégrale / trad. de l’italien. - Paris  : les Humanöides associés , 2011.- 192 p.  : ill. en coul., couv. ill. en coul.  ; 32 cm. – EAN13 9782731622997 : 12,90 €.