Carnets d’Orient : tome 9
1958 : De Gaulle ne répond pas aux attentes des gradés et aux pieds noirs qui souhaitent le maintien d’une Algérie française. Octave et Samia prennent le risque de partir du Canada, où ils se sont réfugiés après avoir échappé à une tentative d’assassinat, pour rentrer assister aux obsèques de Casimir, le père adoptif d’Octave…
Jacques Ferrandez poursuit l’histoire mouvementée de ses personnages en plein coeur de la guerre d’Algérie. Plus question d’échapper à l’omniprésence de De Gaulle à partir de 1958 : il lui fallait le dessiner ; ce sera en noir et blanc, perçu depuis l’image d’un téléviseur. Impossible aussi de ne pas évoquer la torture : ce sera chose faite par l’intermédiaire d’une jeune recrue, mise au parfum par un légionnaire. Avec beaucoup de sensibilité et d’intelligence, Jacques Ferrandez continue de nous faire saisir toute l’intensité de ces années de lutte, et en particulier la complexité des rapports humains. Un classique désormais.
En préface, le témoignage de Fellag, comédien, écrivain, humoriste né en 1950 en Algérie : en quelques anecdotes il raconte la traque des Fellagha dans les villages, qui passe par des séances de torture morale et physique des plus anciens, la Casbah en pleine ébullition, la ségrégation raciale et sociale.
Dernière demeure / Jacques Ferrandez. – [Bruxelles] ; [Paris] : Casterman, DL 2007 . – 61 p. : ill. en noir et en coul., couv. ill. en coul. ; 31 cm. – (Carnets d’Orient ; 9). - Bibliogr., 1 p.. - ISBN 978-2-203-00368-2 (rel.) : 14,95 EUR. – EAN 9782203003682
Emprunté à la médiathèque