Mots-clefs ‘Chine’

L’orchestre des doigts 1. d’Osamu Yamamoto

24.05
2020

IMG_20200524_2112461913. Dans un village près de la ville de Sendaï, Kiyoshi est accusé d’ingratitude par son frère qui a financé sa scolarité à grand’peine, car il veut uniquement se consacrer à la musique. Il décide alors de se rendre dans un monde sans musique, sans son, sans parole, en travaillant dans une école de sourds. Aussitôt il se heurte à la violence du jeune Issaku, brimé par sa famille, qui ne sait pas communiquer avec les autres. Avec infiniment de patience, Takahashi Kiyoshi entreprend son éducation…

Ce manga historique dévoile les mauvais traitements infligés aux sourds dont la naissance était considérée comme une punition pour une mauvaise action familiale. Il montre aussi les balbutiements de l’enseignement de la langue des signes dans la Chine du début du 20e siècle. Pas sûr d’ailleurs qu’en France on soit alors plus avancé dans ce domaine. Avec ses deux personnages principaux particulièrement attachants, ce manga donne très envie de connaître la suite.

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China Li tome 2

19.02
2020

 

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A Paris, Li écrit chaque jour à son père adoptif, qui ne lui répond pas alors que la guerre éclate en Chine. Elle rencontre un artiste peintre et l’amour. Mais ce dernier a un accident mortel et Li décide de partir à la recherche de Monsieur Zhang…

Cette suite nous plonge dans de très belles planches de la France et la Chine des années 40 au travers des aventures de cette Chinoise jeune et séduisante qui se heurte aux accidents de la vie et aux conflits de la grande Histoire.

CHARLES, Maryse et Jean-François
China Li : l’honorable Monsieur Zhang
Casterman, 2020
64 p. : ill. en coul. ; 32*24 cm
EAN13 9782203172289 :

Le monde de Zhou Zhou 1 & 2 de Golo Zhao & Bayue Chang’an

10.01
2018
cop. Casterman

cop. Casterman

La mère élève seule Yu Zhouzhou, âgée de 6 ans, dans un quartier populaire. Quand sa petite fille est en âge d’entrer à l’école, elle est obligée de l’envoyer vivre chez sa grand-mère avec ses deux cousines, pour lui permettre d’avoir une scolarité correcte. Zhouzhou doit donc quitter son seul ami, Benz-Benz, qui pleure toujours car son père le bat, pour partir partager la même chambre avec deux cousines qui ne lui réservent pas un très bon accueil. A l’école, elle se retrouve la plus mauvaise élève de la plus mauvaise classe, la CP7. Heureusement, elle ne manque pas de répartie et s’évade en compagnie de ses amis imaginaires. Bientôt elle rencontre Yang Lin, un garçon de la première classe, et se lance comme défi de remonter jusqu’à sa classe…

A travers la vie quotidienne de cette petite fille, on découvre l’inégalité sociale qui rejaillit sur le système scolaire, et l’extrême compétition mise en place dans chaque classe et entre les classes, avec des professeurs qui valorisent les meilleurs élèves et négligent les plus faibles. Le dessin, façon manga, l’origine sociale, et l’univers que s’est créé cette petite fille solitaire, qui a une approche de la vie et des autres différente, rendent l’héroïne très attachante.

On attendait la suite…

cop. Casterman

cop. Casterman

La voici :

Yu Zhouzhou a un déclic et comprend que le pinyin est la prononciation des mots : tout devient plus clair ! Non seulement Yu Zhouzhou sait lire, mais elle sait résoudre des problèmes, réciter : la maîtresse la félicite ! Mais elle se heurte à l’indifférence et à l’absence de sa mère. Bientôt elle est même sélectionnée par l’école pour participer au concours d’éloquence pour enfants !

On est de tout coeur avec cette petite Zhouzhou, qui loin d’être seulement une élève appliquée, semble faire preuve de beaucoup d’inventivité !

Article publié le 13 septembre 2017, mis à jour pour le second tome le 10 janvier 2018

Tao-tö king de Lao-Tseu

08.06
2015

Livre de bambou chinois, By vlasta2, bluefootedbooby on flickr.com [CC BY 2.0 (http://creativecommons.org/licenses/by/2.0)], via Wikimedia Commons

Bible fondatrice du taoïsme, le « livre de la voie et de la vertu » présente la doctrine monothéïste de Lao-Tseu (570-490 avant J.-C.). Il s’agit d’un recueil d’aphorismes sibyllins et elliptiques qui ont fait l’objet d’innombrables commentaires et interprétations.
Partie d’un a priori plutôt positif, j’ai été rapidement déçue par ce que j’ai pu y lire entre les lignes : certes, il s’inscrit à un degré beaucoup moindre que je ne l’aurais cru dans une pensée proche de l’épicurisme :
« Qui prend conscience de son erreur ne commet plus d’erreur. »
Mais il prône surtout l’existence d’un esprit supérieur, le Tao, et l’absence de trouble dans une société en se gardant bien d’élever la conscience du peuple… Et cela ne lasse pas de me déranger aux encoignures.
Tao-tö king de Lao-Tseu

Trad. du chinois par Liou-Kia-hway

Gallimard (Folio Sagesses ; n° 5956), avril 2015

198 p.

Les pieds bandés de Li Kunwu

13.08
2014
cop. Kana

cop. Kana

Forcée par sa mère, qui souhaite lui offrir sa seule chance par un beau mariage de s’élever au-dessus de sa condition, Chun Xiu doit renoncer à l’insouciance et aux jeux de son enfance, et à l’amour de son camarade de jeu Magen, pour souffrir le martyr : désormais elle ne peut plus sauter ni courir, ni même marcher comme les autres. Hélas, à peine est-elle en âge de se marier, que la révolution éclate : à bas les coutumes féodales ! De convoitée, Chun Xiu est soudain transformée en paria. Fuyant la violence de la ville, elle se réfugie avec Magen à la campagne. Mais dès le premier jour d’absence de son fiancé, qui n’a encore pas osé la toucher, Chun Xiu subit un viol collectif, et ne peut plus enfanter. Le déshonneur est tel qu’il lui faut alors également renoncer à Magen…

 

Longtemps j’ai tardé à acheter ce one-shot chinois dont Joël de l’ACBD m’avait fait l’éloge : je savais que ce serait terrible… Ce le fut. Aucun doute là-dessus : impossible de retenir une larme à la lecture de l’histoire tragique de cette pauvre femme qui ne connut, à vrai dire, quasiment que peine et douleur tout au long de sa vie… et tout ceci à cause de l’impitoyable tradition millénaire des pieds bandés, que l’on dit alors « aériens », ressemblant à la belle gazelle, mais qui sont tout bonnement horriblement atrophiés, jusqu’à ne mesurer que 7,5 cm ! Si cette histoire mérite d’être connue, la virtuosité de l’auteur, déjà plébiscité pour Une Vie chinoise, mérite d’être, elle, saluée : la page 72, par exemple, renouvelle la mise en page de l’héroïne, cible de tous les regards. Un manhua incontournable.

Xi’An * (avril 2011)

16.07
2011

Xi An

ancienne capitale au bout de la route de la Soie

Impression générale : On nous avait vendu cette ville comme agréable à vivre, au rythme lent, encore parée de son passé d’ancienne capitale de la route de la soie. C’est donc un peu déçus que nous avons découvert une mégalopole qui n’a conservé de son passé que ses remparts, les quelques ruelles de son quartier musulman et celles autour du musée de la Forêt des Stèles. Au final, à moins de vouloir voir l’armée de terre, la ville ne mérite plus un déplacement de 1000 kms, voire 10 000.

 

Que peut-on faire dans l’ancienne capitale de la Chine ?

  • faire du tandem ou du vélo sur ses remparts (40 Y l’accès) **,
  • faire son marché dans le quartier musulman**, y goûter les spécialités en vente à emporter,
  • voir la grande mosquée *,
  • aller au Xi’an Beilin Museum*,
  • monter sur les tours de la cloche et du tambour.

A ne pas manquer à 30 kms l’armée des soldats de terre cuite **à*** : plusieurs milliers de guerriers d’argile y ont été enterrés avec leurs chevaux, le dos tourné à un tombeau inviolé dont le mystère entier demeure.

(Comptez une journée. Evitez les excursions touristiques, car vous perdrez du temps et de l’argent. Prenez le bus près de la gare tôt le matin).

Voir le diaporama géolocalisé.

Où dormir ?

Dans une auberge de jeunesse qui prend des allures d’hôtel trois étoiles : Qixian (7 sages) Youth Hotel

 

Budget :
Transports : Billet aller simple Xi An : train (couchettes 2 places de luxe, avec chambre et salle de bains privative) CNY 1957.86 (298 $) = 212,47 € pour 2 = 106,23 € / personne
Logement :
3 nuits à Xi’ian en chambre privative d’auberge de jeunesse : CNY 480

Le B.A.Ba de la communication

Bonjour : Ni Hao

Au-revoir : Zai Jiàn

Merci : Xie Xie

Je n’en veux pas : Puyao

Pardon : Dubicci

Toilettes : Cicuo (ou se frotter les mains)

Sans sel : Puyao wei jing

 

Bibliographie des documentaires
Chine. – Lonely Planet, 2010. – 8e édition. – 1048 p. : ill. en coul.

Bibliographie des œuvres de fiction présentes dans Carnets de SeL

Amour dans une petite ville * de Anyi Wang (2007)

Baguettes chinoises **de XINRAN (2008)

Balzac et la petite tailleuse chinoise ** de Dai Sijie (2001)

Chroniques de l’étrange * de Pu Songling (1766)

Le complexe de Di * de Dai Sijie (2003)

Contes chinois racontés à Helen ** de Jacques Pimpaneau (2007)

English ** de WANG Gang (2008)

La joie * de MO YAN (2007)

La joueuse de go ** de Shan Sa (2001)

Le pousse-pousse ** de LAO She (1936)

Le rêve du village des Ding * de YAN Lianke (2005)

Tête-bêche *** de Ychang LIU (1972)

Une canne à pêche pour mon grand-père ** à *** de Gao Xingjian (1989)

 

A lire aussi dans Carnets de SeL pour préparer un voyage en Chine : Shanghaï * (avril 2011) et  Pékin et la grande muraille ** à *** (avril 2011).

 

Pékin et la Grande muraille ** à *** (avril 2011)

09.07
2011

Beijing (Pékin)

 

Bien évidemment, Pékin est beaucoup plus riche au niveau du patrimoine et plus agréable à vivre que Shanghaï.

Promenades au bord de lacs, dans des parcs, habitations plus basses, rues arborées, créent une sensation moins grande d’étouffement. Les habitants aussi sont beaucoup moins agités et pressés qu’à Shanghaï.

Nous n’y avons consacré que 4 jours, en suivant les conseils des uns et des autres. Hélas, le premier jour nous sommes arrivés si tard à l’auberge de jeunesse de Pékin, en nous étant pourtant levés à 5h à Shanghaï pour prendre l’avion, qu’il aurait fallu prendre le train de nuit le jeudi soir et arriver à midi, plutôt que de prendre le vol du vendredi matin ! Grave erreur à ne pas faire !

Consacrez-y 5 jours pleins, pour ne pas « courir », voire davantage…

Pour avoir davantage d’informations

et voir une sélection de photos géolocalisées et en plus grand,

cliquez ici.

A quoi ressemble Pékin aujourd’hui ?

  • la place Tian’an men (de l’autre côté de la route, en face de la Cité interdite)
  • l’ancien quartier des légations
  • les nouvelles tendance de l’art contemporain chinois au 798 Art District

Que peut-on encore voir du vieux Beijing ?

  • la Cité interdite ** (8h30-16h30) :

- énorme citadelle dans la capitale, gigantesque poumon au calme. Une ville dans la capitale, parcourue de 9h à 14h15, dans un bain de foule.
- Conseils : être à 8h30 aux portes samedi matin. Y consacrer 5 h environ au minimum. Payer en sus l’accès au trésor. La salle des horloges pour les fans, uniquement. Terminer par le parc et la colline du Charbon vers 18h, au coucher du soleil pour admirer les toits dorés de la Cité interdite.

  • la colline de Charbon et le parc de la Mer du Nord
  • une promenade dans les hutong *
  • le Palais d’été ** (8h30-17h) : être à 8h30 aux portes dimanche matin (y consacrer 4 heures au minimum) : l’ensemble s’étend entre la crête de la colline de la Longévité millénaire et le lac Kunming (promenade en bateau).
  • les tours du Tambour et de la Cloche (9h-16h40) : monter sur l’une des deux tours.
  • les vieux temples bouddhiques ou taoïstes, et en particulier : le temple du Ciel ** (8h30-17h : y consacrer 3 heures – attention : les sites sont éparpillés dans le parc, véritable havre de paix, sans les touristes bien sûr), le temple de l’intellectualisation, le temple des Lamas * (lequel ne présente pas trop d’intérêt, dans la mesure où l’architecture est similaire à celle de la Cité interdite, à moins que vous ne soyez curieux de voir le Bouddha haut de 18 mètres)), le temple de Confucius, le temple de l’Etang et des Mûriers sauvages, le temple du Nuage blanc (8h30-16h), le temple de la Joie solitaire et sa statue géante.

Que peut-on voir aux alentours de Beijing ?

  • La grande Muraille, à Jinshanling *** (6h de route en bus, aller-retour : si vous en avez l’occasion, passez une nuit sur place et reprenez le bus du lendemain, pour pouvoir faire un trek le long de la grande muraille)

 

Où se loger

Les auberges de jeunesse sont nombreuses en Chine, et leur rapport qualité/prix est imbattable. Vous n’avez pas besoin d’avoir une carte d’adhérent pour y accéder. Toutes les générations s’y côtoient, et vous pouvez même réserver une chambre privée !

Notre adresse, coquette, se nichait dans les hutongs, dans un quartier populaire, en face d’un marché couvert : INNer City
NO.20, Da Cha Ye Hutong, Xicheng District, Beijing, Chine

 

A quoi goûter ?

Hélas, à Pékin, nous n’avions pas d’ami pour nous conseiller les bonnes adresses, et les guides sont vite dépassés. En général nous avons donc été déçus par rapport à Shanghaï.

Un soir, nous avons tout de même goûté au canard laqué, célèbre spécialité pékinoise : la dégustation commence par la peau croustillante du canard et les lamelles de viande, accompagnées de ciboule hachée, de crudités, de pommes tranchées et de différentes sauces. Le tout se déguste roulé dans de petites crêpes de blé.

 

Budget

Transports

Préférer le train de nuit

Avion : Billet aller simple Pékin : vol de 2h30 = 220 euros pour 2 personnes = 110 € / personne

Vous pouvez rapidement et à bon marché rejoindre le centre-ville de l’aéroport, en prenant un train express dans l’aéroport qui vous amène toutes les 15 minutes à une correspondance sur la ligne de métro.

Taxi peu cher, mais lui préférer le métro, à cause des embouteillages terribles dans Pékin. D’ailleurs, la plupart des taxis ne s’arrêtent pas pour prendre des touristes occidentaux.

Eviter les pousse-pousse qui n’hésitent pas à vous arnaquer, de peu cher, il est vrai, en fin de compte, mais tout de même…

Logement

3 nuits à Pékin en chambre privative d’auberge de jeunesse : CNY 780 soit 91,54 € environ

 

Les bonnes idées en Chine que l’on ferait bien d’imiter !

- adopter le vélo et le scooter électrique (silencieux et pour tous),

- faire en sorte que nos besoins élémentaires (se nourrir, se déplacer) soient très peu chers.

- installer en accès libre des appareils de gym dans chaque quartier, dans chaque square : il y a bien des jeux pour les enfants, pourquoi pas des appareils d’exercice pour nous maintenir en bonne santé sans avoir besoin d’aller dans une salle de gym !

- se décomplexer en investissant les parcs le soir pour y prendre des cours de danse, pour y chanter,

- pouvoir faire sa gymnastique n’importe où sans être dévisagé, même en marchant !

- adopter le principe de la carte de métro (et non du ticket jetable) sur laquelle chacun de nos passages déduit une somme en fonction de la longueur du trajet,

- faire ressembler nos salles d’attente de gare et nos affichages à ceux de nos aéroports.

 

 

Le B.A.Ba de la communication

Bonjour : Ni Hao

Au-revoir : Zai Jiàn

Merci : Xie Xie

Je n’en veux pas : Puyao

Pardon : Dubicci

Toilettes : Cicuo (ou se frotter les mains)

Sans sel : Puyao wei jing

 

Bibliographie des documentaires
Chine. – Lonely Planet, 2010. – 8e édition. – 1048 p. : ill. en coul.
Pékin et Shangaï. – Hachette, 2002. – (Evasion). – 312 p. : ill. en coul.

 

Bibliographie des œuvres de fiction présentes dans Carnets de SeL

Amour dans une petite ville * de Anyi Wang (2007)

Baguettes chinoises **de XINRAN (2008)

Balzac et la petite tailleuse chinoise ** de Dai Sijie (2001)

Chroniques de l’étrange * de Pu Songling (1766)

Le complexe de Di * de Dai Sijie (2003)

Contes chinois racontés à Helen ** de Jacques Pimpaneau (2007)

English ** de WANG Gang (2008)

La joie * de MO YAN (2007)

La joueuse de go ** de Shan Sa (2001)

Le pousse-pousse ** de LAO She (1936)

Le rêve du village des Ding * de YAN Lianke (2005)

Tête-bêche *** de Ychang LIU (1972)

Une canne à pêche pour mon grand-père ** à *** de Gao Xingjian (1989)

 

 

A lire aussi dans Carnets de SeL pour préparer un voyage en Chine : Shanghaï * (avril 2011)