Mots-clefs ‘art’

L’enfant penchée de Schuiten et Peeters

02.05
2020

IMG_20200502_232902

Ce 2 septembre 747 après la Tour, la famille de Mary se rend au parc d’attraction d’Alaxis. Mary exaspère ses parents par son tempérament qui détone avec leur sérieux et leur « normalité ». Or elle redescend de l’attraction la plus spectaculaire en restant penchée à 45 degrés ! Envoyée par le médecin de famille dans un internat, dont les professeurs et la directrice la réprimandent sans cesse, harcelée par les autres jeunes pensionnaires, elle s’enfuit. Rejetée de tous, elle finit par se produire dans un cirque, au milieu des autres « freaks », jusqu’au jour où le rédacteur en chef de l’Echo des cités lui parle d’un certain Axel Wappendorf qui pourrait l’aider… Parallèlement, en 1899, sur les Hauts plateaux de l’Aubrac, un peintre, Augustin Desombres, est hanté par des images de fusée et de sphères…

Sixième album de l’univers fascinant des « Cités obscures », L’enfant penchée reste mon coup de cœur, même s’il est l’un des rares à ne pas évoquer l’architecture, notamment « art nouveau » belge. En effet cet album mêle avec brio fantastique et récit d’apprentissage, le dessin réaliste alternant avec le roman photo pour mieux différencier un univers parallèle imaginaire du monde réel. Il me fait songer au poème l’Albatros de Baudelaire, au poète incompris, à l’artiste rejeté, à la personne « hors-norme » maltraitée. Mais chut…. je n’en dirai pas plus : lisez ce chef d’œuvre !

Relecture pour donner MON coup de cœur absolu à Livressedesbulles sur insta

IMG_20200502_162317

L’histoire de l’art en BD : de la préhistoire à la Renaissance

28.09
2016
cop. Casterman

cop. Casterman

 

Un grand-père raconte à ses petits-enfants le commencement de l’art il y a 75 000 ans… ou quand on utilise la bande dessinée à des fins pédagogiques : difficile de la lire d’une traite tant l’absorption de tout un patrimoine artistique deviendrait, en si peu de pages, vite indigeste pour des enfants de 11-14 ans auxquels il est destiné.

Augustin, Marion, Heitz, Bruno

L’histoire de l’art en BD : de la préhistoire à la Renaissance

Casterman (L’histoire de l’art en BD, 2016)

EAN 13 9782203101005 : 14,95 €

L’art et le Chat de Philippe Geluck

30.03
2016
cop. Casterman

cop. Casterman

Conçu davantage comme une introduction à l’art, cet album présente sur chaque double-page une œuvre représentative d’un des plus grands artistes depuis l’Antiquité jusqu’à nos jour, et son pastiche avec le Chat.

Un outil pédagogique plein d’humour, pour des néophytes.

Geluck, Philippe, et al.

L’art et le Chat

Casterman, 2016

69 p. : ill. en coul. ; 23*31 cm.

EAN13 9782203103955 : 14,50 €

Comment naissent les araignées de Marion Laurent

01.04
2015

cop. Casterman

Les Etats-Unis, dans les années 1990. Alice souffre du peu d’autonomie que lui laisse sa mère. Un soir où elle réussit à sortir, elle fait la connaissance de Dwight, peu communicatif, qui aime la dessiner, mais qui disparait du jour au lendemain, sans un mot. Empruntant la voiture de son oncle, elle renverse quelqu’un… Isadora, alcoolique, fait la manche depuis qu’elle s’est faite licencier d’une maison de retraite, hantée par la mort de sa propre mère qui a détruit sa vie… Alice et Isadora sauvent ce soir-là Billie, qui allait au même cours de danse qu’Alice avant que son frère et ses amis ne décident de le lui interdire, ainsi que tout contact avec le garçon blanc dont elle est amoureuse… Dwight, enfin, est amoureux d’Alice depuis bien avant leur rencontre mais n’a jamais osé le lui avouer…

Ce roman graphique entrelace les destins de trois Américaines et d’un jeune Américain à la manière d’un film choral. Pour ce faire, Marion Laurent préfère un dessin au trait pur, découpe ses planches et choisit ses plans comme des images cinématographiques. A travers les destins croisés de ces quatre personnages, Alice, adolescente timide, Isadora, sans domicile fixe car ayant rompu toute attache familiale, Billie, jeune afro-américaine brimée par l’extrémisme religieux de sa mère et de son frère, et Dwight, artiste introverti, elle aborde le manque de confiance en soi, la perte des repères, le carcan familial, mais aussi l’art et l’amour. Une première histoire bouleversante de cette jeune auteure.

 

LAURENT, Marion.

Comment naissent les araignées

Casterman (2015).

157 p. : ill. en coul. ; 19*28 cm.

EAN13 978220306075-3 : 23 €.

Le chef-d’oeuvre inconnu de Balzac

01.02
2015
cop. Folio classique

cop. Folio classique

Ce dimanche retour à un classique : la nouvelle de Balzac intitulée Le Chef-d’oeuvre inconnu, que j’admets n’avoir encore jamais lue.

Un jeune artiste alors inconnu, Nicolas Poussin, profite de la visite du vieux maître Frenhofer à l’atelier de Porbus pour lui emboîter le pas et écouter ses commentaires constructifs sur le tableau Marie l’Égyptienne, que Porbus et Poussin pensent achevé, mais qui parait encore au maître bien insuffisant à rendre compte du vivant. En quelques coups de pinceau, Frenhofer joint le geste à la parole et sublime le tableau à tel point que celui-ci semble prendre vie. Il n’en faut pas moins pour susciter la curiosité de Poussin qui n’a plus qu’un désir, découvrir la toile sur laquelle travaille en secret le grand maître depuis dix ans, La Belle Noiseuse. Il lui propose alors en échange de faire poser pour lui la femme qu’il aime, Gillette, au risque de perdre son amour. Frenhofer accepte…

Texte mythique qui fut adapté au cinéma, Le Chef-d’oeuvre inconnu constitue une réflexion sur la création artistique aux limites de la folie, mais surtout sur l’art, et notamment sur l’art figuratif : comment reproduire avec simplement des pinceaux et des couleurs le mouvement de la vie ? Ne faut-il pas justement s’éloigner de la réalité pour mieux la faire apparaître ? Balzac n’aurait-il pas pressenti la force de l’abstraction ? N’aurait-il pas eu, au travers de cette nouvelle qui se voulait fantastique, l’intuition malgré lui des grandes révolutions picturales ?
Une passerelle littéraire intéressante avec les arts plastiques et l’histoire des arts. 

BALZAC, Honoré de.

Le chef-d’oeuvre inconnu.

Gallimard (Folio classique, 5880 ; 2015)

120 p.

EAN13 978207046284 : 2 €.

Art et pouvoir de 1848 à nos jours

16.03
2012

 

cop. Scéren

Réalisé à destination essentiellement des enseignants d’histoire des arts et de leurs élèves en classe de terminale, cet ouvrage cherche à retracer chronologiquement de quelle manière les différents régimes politiques ont pesé ou soutenu les arts, notamment en France, depuis 1848, mais aussi dans les régimes totalitaires des années 30 et 50, et aux Etats-Unis du temps de la guerre froide.

Dans son introduction, Philippe Poirrier remarque que si l’évolution tend vers une plus grande autonomie de l’artiste vis-à-vis des pouvoirs en place, la nature de leurs relations ne relève plus des mêmes logiques. La marchandisation de la culture s’accélère dans le dernier tiers du 20e siècle, réduisant à néant l’autonomie des arts et des artistes par rapport au marché.

On assiste à la fin du 19e siècle au déclin du système académique et à la multiplication des salons. Apparaissent les musées, lieux propices à l’éducation du regard de tous les citoyens. Un concours fut lancé auprès des artistes pour représenter la figure symbolique de la République (puisqu’il n’y avait plus de Roi), et c’est de là que nous vient cette femme vêtue à l’antique représentant la devise républicaine. Sous Napoléon III, grand amateur d’art, Hausmann, nommé préfet en juin 1853, relia Le Louvre aux Tuileries, fit construire la bibliothèque de Richelieu, les Halles (détruites sous Jacques Chirac) et l’opéra Garnier (1862-1875), où le groupe de La Danse de Jean-Baptiste Carpeaux fit scandale en 1869, en raison de sa composition et de son sujet : une ronde de femmes nues tournoyant autour du génie de la danse. Il inspirera les théâtres du monde entier. Il crée les Bois de Boulogne et de Vincennes.

Sous la Commune, en 1871, apparaît une Fédération des artistes par eux-mêmes, dégagée de toute tutelle de l’Etat.

La IIIe République, où règnent le théâtre et l’opéra, est surtout atteinte de statuomanie : la statue revêt une fonction pédagogique, souvent sous la forme d’hommage à des hommes politiques ou à des militaires (avant 1914) puis sous l’aspect de mémoriaux (1914-1918).

Les peintres en particulier, en temps de guerre, versent dans l’accusation des ennemis et la glorification des leurs, puis, quand la grande guerre s’enlise, dépeignent des spectacles de désolation.

Souvent, on a pu observer sous les régimes totalitaires des édifices de taille monumentale, à la forme inspirée par le passé gréco-romain. D’ailleurs, sous Hitler, l’art moderne sera dit « dégénéré » et condamné.

Sous Vichy, de même, l’art « dégénéré » sera interdit au profit de l’art antique. La scène culturelle est sous contrôle. Cela n’empêche pas Picasso, immigré espagnol, de produire autant qu’entre deux guerres. Néanmoins on assiste aux censures antisémites, à la fermeture des nombreuses galeries d’art juives. La musique de jazz elle commence à avoir du succès.

Le réalisme socialiste en France est une doctrine esthétique venue d’URSS, exportée par le mouvement communiste international, et évoquée dès 1932 dans l’Humanité par Jean Fréville. Parmi les écrivains prolétariens, on peut nommer Henry Poulaille (Les damnés de la terre), Henri Barbusse (Le Feu), et les surréalistes. A la tête du réalisme socialiste en 1934 se trouve Louis Aragon, qui anime des débats avec Jean Lurçat, Fernand Léger (pour le « nouveau réalisme »), Marcel Gromaire et Le Corbusier. En 1947 et 1948 prolifèrent revues de combat et maisons d’édition communistes. Fougeron peint les Parisiennes au marché. Aussi le réalisme socialiste s’exprime-t-il en littérature et en peinture, mais peu au cinéma et au théâtre.

A l’opposé, le cinéma hollywoodien séduit les Européens. Intellectuels et artistes sont invités à voyager aux États-Unis. C’est là qu’éclate l’expressionisme abstrait : Pollock (action painting qui incarne l’individualisme, la liberté), Rothko, Gorky. Mais c’est aussi à cette époque que le maccarthysme (1947-1954) dresse sa fameuse liste noire.

L’art urbain dans  les villes nouvelles
Conçues au milieu des années 60, les villes nouvelles françaises ont dès le départ cherché à renouer le dialogue entre l’art et la ville. Ont été ainsi créés 9 musées de plein air, peuplés d’œuvres des sculpteurs comme Marta Pan (Saint-Quentin-en-Yvelines, Evry, Rouen, Brest, La Courneuve, réalisations japonaises), Piotr Kowalski, Dani Karavan (La Défense, Cologne), Nissim Merkado. Mais L’Axe majeur à Cergy-Pontoise de Dani Karavan est resté longtemps inachevé malgré les protestations de son artiste car le maire avait privilégié le logement social.

Le Ministère des Affaires culturelles est créé en juillet 1959, sous la Ve République. De Gaulle charge Malraux de ce ministère, dont les objectifs vont être de « rendre accessibles les œuvres capitales de l’humanité, et d’abord de la France au plus grand nombre possible de Français, d’assurer la plus vaste audience à notre patrimoine culturel et de favoriser la création d’œuvres de l’art et de l’esprit qui l’enrichissent. » Malraux crée alors les maisons des jeunes et de la culture, commande le plafond de l’opéra à Marc Chagall, fait restaurer le château de Versailles et nettoyer les monuments parisiens. A partir des années 90, à la défense de l’ »exception culturelle » se substitue la « diversité culturelle », et beaucoup moins la démocratisation des pratiques culturelles. Le 20 octobre 2005 est signée la convention sur la diversité culturelle à l’UNESCO.

La politique publique du cinéma en France
De 1895 à 1929, l’État prélève en impôts 25% des recettes comme spectacle de curiosités, et non 5 ou 9 % comme art. Il censure d’abord pour bonnes mœurs, pour la sécurité des salles de projection qui se trouvent dans des cafés, puis avant diffusion, à partir des exécutions filmées à Béthune en 1909. De 1930 à 1948, la demande est faite à l’État de créer une organisation administrative et d’assurer un soutien financier. De 1948 à 1995, une loi d’aide à la production cinématographique crée un fonds de soutien pour redistribuer l’argent au secteur de la création. En 1954, François Truffaut, dans les Cahiers du cinéma, s’insurge contre ce système qui bénéficie à un cinéma populaire de mauvaise qualité. L’État confère en 1959 une valeur esthétique à la création, et crée une Avance sur recettes avant réalisation. En 1995, l’État encourage un cinéma de « prestige » qui s’inspire d’Hollywood : Cyrano de Bergerac, La Gloire de mon père, Tous les matins du monde, ou pédagogique Germinal, Van Gogh, La Reine Margot,… et plus seulement sur l’hexagone. On constate de plus en plus une concentration des images dans le domaine des industries culturelles : cinéma indépendant, éducation artistique, chronologie des médias.

La politique publique du théâtre en France du Front populaire à nos jours
Depuis le XVIIIe siècle, soit l’État soutenait le théâtre, soit il le censurait (jusqu’en 1945). Quatre grands théâtres sont régulièrement subventionnés par l’État : la Comédie française, l’Opéra, l’Opéra-comique, l’Odéon. Sous le Front populaire, un certain nombre de mesures sont prises : aide à la mise en scène de grands spectacles, augmentation de la subvention de l’Odéon, nomination de Bourdet à la Comédie française, subvention de certaines troupes par le biais de la radiodiffusion nationale et du théâtre d’essai, mise en œuvre d’une réforme du théâtre sur tout le territoire. Sous Vichy on assiste à une extension du secteur public, un renforcement de l’administration, un regroupement professionnel des directeurs de théâtres parisiens,… Après 1945, la licence d’entrepreneur du spectacle est créée, Odéon est désormais exploitée par la Comédie française, la direction du Festival d’Avignon est confiée à Jean Vilar, 5 Centres Dramatiques Nationaux sont créés, ainsi qu’une aide à la première pièce.  Sous la Ve République, Malraux augmente les subventions et le nombre de CDN en France, tandis que Lang élargit le théâtre aux arts du cirque et aux marionnettes, accordant une plus grosse enveloppe budgétaire au théâtre.

La commande publique – l’exemple des arts plastiques
Autrefois les arts plastiques étaient utilisés pour les commémorations, les propagandes et les décorations. Il faut attendre brièvement la Commune, puis le Front Populaire pour que se crée une association d’artistes modernes, Raoul Dufy et les Delaunay. L’État offre alors du travail à des artistes, et fait partager l’art contemporain au plus grand nombre. Il prévoit un arrêté dit du 1% pour chaque construction d’établissement scolaire. Malraux commande en 1964 le plafond de l’Opéra à Chagall. Lang, lui, le consacre au plaisir visuel : Christo emballe ainsi le Pont neuf en 1985.

La commande publique : l’exemple de la musique contemporaine
Depuis les années 70, environ 60 compositeurs bénéficient chaque année d’une commande. L’État, à l’aide de musiciens experts, attribue des commandes à des artistes « sérieux », mais qui ne leur suffisent ps pour vivre. Radio France leur offre aussi la possibilité de créer des pièces à la radio ou à la télévision. Sont créés en 1958 le GRM (Groupe de Recherches musicales) et en 1970 l’IRCAM de Pompidou. Depuis 1985, ces aides se heurtent à l’opposition de la droite qui considère que la musique relève de la sphère privée, et que l’État n’a pas à intervenir.

Les grands travaux présidentiels sous la V’ République
Sous la Ve République ont été réalisés les grands travaux présidentiels suivants : la Maison de la Radio (1963, De Gaulle), le Centre Georges Pompidou (1977, Pompidou), le Musée d’Orsay (1977), le Parc de la Villette, le Grand Louvre (1999), la Bibliothèque Nationale de France (Mitterrand), le Musée du quai Branly (Chirac), le Centre Georges Pompidou à Metz.

 

Ce livret ne manquera pas d’intéresser tous ceux qui comme moi s’intéressent aux arts et à la politique culturelle.


Art et pouvoir de 1848 à nos jours / sous la direction de Philippe Poirrier, coord. par V. de Montchalin. - Paris : CNDP, 2006. - 80 p.. – (Baccalauréat ; Histoire des arts). – EAN13 9782240025586 : 10,75 €.

L’Art nouveau de Jean-Michel Leniaud

16.12
2011

cop. Mazenod

L’ART NOUVEAU n’est pas un style, mais une esthétique commune qui a inspiré au tournant des 19e et 20e siècles une partie des créateurs, voulant rompre avec la tradition. Ce renouveau de l’esthétique est passé par celui des techniques (le végétalisme à Nancy, le dynamisme végétal à Glasgow) car il se voulait art total, et s’est nourri de diverses sources d’inspirations :

  • le baroque et ses lignes irrégulières pour traduire une sensualité érotique, un pathos funèbre, de la théâtralité, une impression de chaos, de vitalité, de jeunesse.
  • le japonisme et ses lignes asymétriques, ondulantes et dynamiques
  • l’orientalisme islamique
  • et enfin l’Antiquité, surtout pour les artistes viennois.

L’Art Nouveau rompt avec les anciens codes et règles d’alors, d’où le terme « Nouveau », et va aider et préfigurer à la naissance de l’art deco puis de l’art moderne. En effet, s’il revêt différentes formes à travers le monde, en particulier l’Europe (France, Grande-Bretagne, Belgique, Espagne, Italie, Tchéquie, Autriche,…), que d’aucuns dédaigneront jusque dans les années 60, il marque une tendance à la simplicité des lignes et des formes dans certaines écoles (Otto Wagner), qui montreront l’exemple aux générations suivantes.

Il est rythmé par plusieurs temps forts que voici :

  • 1883 le cercle des XX : La Libre Esthétique à Bruxelles
  • 1886 le Palau Güell d’Antoni Gaudi à Barcelone
  • 1892 la naissance du mouvement « Sécession » à Munich
  • 1892 la construction par Victor Horta de la maison Tassel à Bruxelles
  • 1894 illustrations d’Aubrey Beardsley dans The Yellow Book, Salomé d’Oscar Wilde, affiche pour l’Avenue Theater
  • 1895 le Castel Béranger d’Hector Guimard à Paris
  • 1895 les 6 tapisseries d’Hermann Obrist
  • 1895 décembre Samuel Bing, marchand d’art allemand, ouvre à Paris une galerie sous le nom de Salon de l’Art nouveau
  • 1895-1903 Affiches de Mucha pour le théâtre parisien avec Sarah Bernardt
  • 1897 « The Four » : affiche, chaise de Argyle Tea Room
  • 1897 c’est la Sécession viennoise – Olbrich
  • 1898-1902 Villa Jika à Nancy : manifeste de Louis Majorelle et verrier Jacques Gruber et Bigot.
  • 1900 l’Exposition universelle de Paris avec des pavillons Art Nouveau (Bing, théâtre de Loïe Füller)// métro de Guimard // escalier et coupole du Grand Palais (Louis-Albert Louvet)
  • 1900 Charles Rennie Mackintosch de l’école de Glasgow bouleverse l’Autriche-Hongrie et Joseph Hoffmann.
  • 1902 Carlo Bugatti explose à l’exposition d’art décoratif de Turin
  • 1902-1903 Hill House de Charles Rennie Mackintosch
  • 1902-1903 Cycle d’or de Gustav Klimt
  • 1907 le palais Gresham d’Ödön Lechner à Budapest
  • 1907-1911 le palais Stoclet de Joseph Hoffmann
  • L'ART NOUVEAU sur Mackintosh et sous Klimt

Ont aidé à sa propagation des hommes comme Julius Meier-Grafe, Samuel Bing, Harry Kessler, Henry Van den Velde, une société comme Liberty, mais aussi des revues :  Studio (Londres, 1893), Pan (Berlin, 1895), Jugend (Munich, 1896), Art & décoration (Paris, 1897), Simplicissimus.

Dès l’introduction, dans son inventaire des lieux ayant abrité des créations art nouveau, l’auteur mentionne New-York, Roserio (Argentine), Oslo (Christiane), Helsinki, Istanbul, Äle sund (détruite en 1904 par un tremblement de terre (50 architectes, 400 constructions)) et Tunis (Jean Resplandy, théâtre 1902), pour ne plus les évoquer par la suite, si bien que l’ouvrage de Citadelles & Mazenod, pourtant considérable avec ses 619 pages, ne peut que paraître encore incomplet aux passionnés d’Art nouveau. De plus, certaines parties ne donnent pas à lire, à comprendre, mais à voir, à admirer de superbes photographies : les bijoux de Lalique, le mobilier Art Nouveau, huit lampes de référence, l’utilisation du fer forgé, la renaissance du vitrail, les affiches.

Ce sont les seules critiques qu’une passionnée d’Art nouveau peut émettre à l’encontre de cet ouvrage magnifique, à l’iconographie richissime, présentant  l’Art nouveau sous son angle géographique, par écoles, pour nous offrir un splendide panorama de ce mouvement artistique de la Belle Epoque. Un vrai coup de coeur, avec ses 618 pages lues et contemplées d’un bout à l’autre.

J'ai Adoré

L’art nouveau / Jean-Michel Leniaud. - Paris  : Citadelles & Mazenod ,2009. - 619 p.  : ill. en coul., jaquette ill. en coul.  ; 32 cm .- (L’Art et les grandes civilisations  ; 39). - ISBN 978-2-85088-443-6 (rel. sous coffret) : 120 €.
Bibliogr. p. 603-606. Index.