« L’ivresse ne s’improvise pas. Elle relève de l’art, qui exige don et souci. Boire au hasard ne mène nulle part. » (incipit)
Au plaisir de l’ivresse procurée par une coupe de champagne, il ne manque à Amélie Nothomb qu’une comvigne – compagne de beuverie. Qu’à cela ne tienne, elle pêche dans l’une de ses dédicaces l’oiseau rare, une jeune prolo aux allures de garçon manqué qui étudie les contemporains de Shakespeare et la lit pour rire…
Le dernier Nothomb raconte l’histoire de cette amitié entre deux écrivaines, avec comme fil directeur leur passion immodérée pour le champagne, et le bon. Comme toujours, le dernier de la cuvée Nothomb se lit (se boit ?) d’une traite. Mais, si l’on n’a pas de barre au front, on n’a pas non plus le sentiment d’avoir vu briller quelque diamant… Tout au plus retient-on une perche pour animer une émission littéraire, ce qui serait loin d’être une mauvaise idée, et un coup de griffe contre les éditeurs parisiens bourgeois, ne frayant pas avec le prolo. En somme de l’Amélie Nothomb : fruité, léger et plein d’humour, on passe un bon moment en sa compagnie, et c’est déjà bien assez !
NOTHOMB, Amélie. – Pétronille. – Albin Michel, 2014. – 168 p. ; 20 cm. – EAN13 9782226258311 : 16 €
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