Les vieux fourneaux de Lupano et Cauuet

12.10
2016
cop. Dargaud

cop. Dargaud

Série en cours 

Chronique des trois premiers tomes

Pierrot déloge Mimile de sa maison de retraite pour débarquer un peu tard aux obsèques de Lucette, l’épouse d’Antoine, leur vieil ami d’enfance. Le lendemain, de retour d’une visite chez le notaire, Antoine prend son fusil et part en voiture sans un mot. Très vite, ils apprennent que leur ami est parti en Toscane pour y abattre Garan Servier, qui coule ses dernières années là-bas, après avoir été le propriétaire de l’importante usine pharmaceutique de la région, et avec qui il a pu en découdre, dans la lutte syndicale. Enceinte jusqu’aux yeux, Sophie, la petite-fille d’Antoine et Lucette, revenue reprendre le théâtre de marionnettes de sa grand-mère, les y conduit dans la petite camionnette rouge du théâtre…

La vieillesse ne leur a pas volé leur énergie, à ces trois compères, forts en caractères ! Pierrot surtout ne recule devant rien, avec son groupuscule anarchiste de vieux aveugles « Ni yeux ni maîtres » qui perturbe à Paris les meetings et réunions de droite. Et les réparties de la petite-fille, Sophie, sont tout aussi explosives que celles de ces trois énergumènes. Le scénariste nous promène un peu, avec ses histoires de legs, de trésors et de gros sous, qui finalement ne pèsent pas lourd par rapport à la manière de vivre et de voir la société de ces quatre personnages hauts en couleurs, de sensibilité anarchiste. En soi, rien de particulièrement original dans les rebondissements et les révélations, mais quel fou rire avec certains épisodes comme ce mouton qui se croit dans Chicken run, ce vieil abstinent au meeting de Copé, ou encore ces 36 sortes de baguettes qui métamorphosent Sophie.

De quoi passer un bon moment !

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