Sortie en salle : 1968
Scénaristes : Jean-Pierre Beaurenaut, Pierre Fabre et Rémo Forlani
Réalisateur : Philippe Fourastié
Résumé
Fin novembre 1911, Bonnot fait la connaissance de plusieurs sympathisants anarchistes, parmi lesquels Octave Garnier et Raymond Callemin dit « Raymond-la-science ». Dans le scénario, il récupère une mallette qu’ils viennent de lui voler, alors qu’en réalité, Bonnot serait venu au siège du journal anarchiste. Cette rencontre finit de leur faire rompre avec l’idéologie toute théorique de Victor Serge : ils veulent de l’action. Et pour cela, ils ne vont pas tarder à rejoindre Bonnot, plus expérimenter, pour voler banques et riches, et pour tuer dans la foulée tous ceux qui représentent le camp du Capital, les bourgeois. C’est ainsi qu’à bord d’une limousine Delaunay-Belleville verte et noire de 12 CV, modèle 1910, ils tirent sur le garçon de recette de la Société générale. C’est la première fois qu’une voiture est utilisée pour commettre un braquage : l’événement fait la Une de tous les journaux, la police se lance à la poursuite des malfrats qu’elle sait anarchistes, pour un texte retrouvé dans la voiture laissée à Dieppe…
Analyse
Difficile de raconter une réalité historique sans la trahir : les scénaristes, pour ce faire, ont choisi de prendre quelques libertés, notamment lors des circonstances de leur rencontre, rendues plus amusantes et pertinentes, du siège de la police et de leur mort. C’est bien plus Raymond la Science qui fait office de personnage principal ici, que Jules Bonnot qui tient plutôt le rôlé de mentor-allié dans un parcours presque régressif, entraîné et dépassé par la violence de ses comparses. Un bon film, aux personnages non pas attachants, mais identifiables et fascinants, qui avait de quoi plaire aux Enragés de mai 68.
Tags: anarchisme, Jules Bonnot, meurtre, violence, vol