Des fleurs pour Algernon de Daniel Keyes

19.03
2020

Des fleurs pour Algernon

Malgré ses 32 ans, Charlie Gordon est toujours un « enfant » attardé, et s’apprête à subir une opération chirurgicale, volontaire pour une expérience scientifique prétendant lui donner l’intelligence qu’il n’a pas, et bien plus. Les deux chercheurs de l’institut Beekman, le Docteur Strauss et le Professeur Nemur, lui demandent de noter sous la forme de compte-rendus tout ce qu’il pense avant et après cette opération. C’est donc son journal fictif que nous lisons, d’abord truffé de fautes d’orthographe et de grammaire, d’incompréhensions. Comme Algernon, la souris cobaye avant lui, Charlie devient rapidement un génie et surpasse les apprentis sorciers. Mais cette intelligence ne va pas de pair avec sa maturité psychologique et surtout émotionnelle : Charlie passe de l’ombre à la lumière, de l’ignorance des railleries de ceux qu’ils considéraient comme ses amis à la connaissance ; il souffre du manque d’affection de sa mère jadis, dont il se remémore alors les coups et les plaintes, et surtout il n’a jamais connu l’amour…

Difficile, une fois commencée, d’arrêter la lecture de ce classique de la science-fiction. Il me semble l’avoir lu il y a très longtemps mais je ne m’en souvenais plus. Partant d’une idée originale simple mais intéressante, celle de faire d’un homme simplet un génie, Daniel Keyes relate l’histoire à la première personne du singulier, et le journal reflète ainsi le niveau intellectuel de cet homme qui a subi un énorme manque affectif dû à son état, et qui aimerait simplement qu’on le considère comme étant une personne lorsqu’il en prend conscience. Puissant.

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