Categorie ‘Longs-métrages

Ballerina de Summer et Warin

28.12
2017

BallerinaFilm d’animation (France-Canada, 2016)

Scénario de Carol Noble, Eric Summer et Laurent Zeitun

A la fin des années 1880, en Bretagne, Félicie et Victor rêvent de s’enfuir de leur orphelinat pour accomplir leur destinée : lui veut être inventeur, et elle danseuse, à l’image de la ballerine de la boîte à musique avec laquelle elle a été retrouvée dans son berceau. Ils parviennent enfin à s’enfuir, au grand dam de M. Luteau, et se retrouvent séparés à Paris. Victor parvient à travailler dans les bureaux de Gustave Eiffel, tandis que Félicie usurpe l’identité d’une petite bourgeoise qui lui a cassé sa boîte à musique par pure méchanceté et rentre à l’Opéra concourir pour un rôle dans Casse-noisette

Saluons d’abord la prouesse technique de ce film d’animation qui nous offre des vues magnifiques du Paris de la fin du 19e siècle. Même si le scénario reste prévisible, ce film se regarde néanmoins avec plaisir, l’héroïne étant attachante, pleine d’énergie et de volonté, bien distincte avec sa chevelure rousse et sa voix grave des autres petites danseuses brunes interchangeables et de sa concurrente blonde. Le message est clair : attention jeunes filles de ne pas désobéir à sa mère, et d’aller voir les garçons au lieu de réviser avant un examen : à force de travail et de « coeur », on arrive à réaliser son rêve !

En revanche la bande originale du film est épouvantable, complètement anachronique et d’un mauvais goût absolu. De même, il n’était pas nécessaire d’inventer un personnage de « sorcière » aussi méchant que Cruella : la différence de classes sociales était une difficulté suffisante, sauf que… tout est faux ! En effet, à l’époque, ce sont les familles pauvres qui proposaient leurs filles à l’opéra pour faire de la figuration comme petits rats contre menue monnaie, lesquelles trouvaient un protecteur aux mains baladeuses…

Ce récit initiatique nous offre un bon moment malgré ces petites imperfections. Optimiste et galvanisant !

 

 

Vaïana : La légende du bout du monde

09.11
2017

VaianaPour la fiche technique et le synopsis, on pourra se reporter à l’article Wikipédia sur ce 137e long-métrage d’animation des studios Disney, sorti en 2016 et réalisé par Ron Clements et John Musker.

Nous voici donc cette fois en Polynésie. Il s’agit une fois de plus d’une héroïne (Manne mercantile des produits dérivés ? Public de petites filles plus lucratif ?). Les différents auteurs de Wikipédia se sont prononcés dans l’article sur les sources d’inspiration du scénario, resté plus ou moins fidèle aux mythes polynésiens.

Revenons pour ma part au message véhiculé et au modèle donné aux enfants : il est dommage qu’il s’agisse ENCORE d’une princesse (une fille de chef). Cela aurait tout aussi bien pu être une jeune fille du clan, sans qu’il y ait toujours une relation monarchique, cette supériorité hiérarchique uniquement basée sur une transmission par  lien de parenté. La jeune fille apparait comme intelligente, rusée, sportive, sans qu’on insiste lourdement sur sa beauté, ce qui est louable. Elle finit par triompher de sa mission de réparation du mal causé à Dame nature, l’île déesse, avec l’aide du demi-dieu, sans qu’il lui fasse trop d’ombre et sans qu’il y ait encore une énième amourette, ce qui est bien aussi.

Une histoire somme toute distrayante, sans plus.