Le lecteur comme d’ailleurs tout le village sait dès la première ligne du roman que Santiago Nasar va être abattu ce jour-là. Pourquoi ? Pourquoi voulait-on le tuer ? Le fil de l’histoire nous l’apprendra à sa moitié. Pourquoi personne alors n’empêcha le crime ? C’est là une autre affaire, chacun ayant sous-estimé la nouvelle… ou volontairement étouffée.
Ayant savamment orchestré un suspens à la Sergio Leone dans un autre genre, Gabriel Garcia Marquez prend son temps pour nous dépeindre longuement l’atmosphère de ce village et l’inertie de ses habitants, afin de mieux nous faire saisir la tragédie de cet innocent qu’on laisse mourir, faute de… Une lecture puissante de ce titre repris au point d’en être devenu une expression depuis.
Incontournable.
traduit de l’espagnol (Colombie) par Claude Couffon
Voir les 3 commentaires sur l’ancien blog