Categorie ‘Sciences et techniques

Le charme discret de l’intestin de Giulia Enders

12.06
2017
cop. Actes sud

cop. Actes sud

Je me souviens très bien de ce que m’avait dit le médecin de famille quand j’étais toute jeune : « Vous avez un intestin de grand-mère de 80 ans », ni mes problèmes intestinaux à l’âge de 13 ans qui m’avaient valu quelques visites à l’hôpital. Et, depuis, j’ai ce qu’on appelle le syndrôme du côlon irritable, avec des ballonnements me faisant ressembler à une femme enceinte de 6 mois ! Du coup, forcément, un best-seller qui s’intitule Le charme discret de l’intestin et qui prétend tout nous apprendre de cet organe méconnu ne pouvait que m’intéresser.

Alors, effectivement, on découvre carrément un organe vital qui conditionne nos humeurs et notre longévité, un organe qui abrite un tas de bactéries bonnes ou mauvaises pour notre santé, selon nos habitudes alimentaires. On comprend un peu mieux pourquoi on peut nous retirer les amygdales ou l’appendice. On revoit sa manière de s’assoir pour faire caca, et autres joyeusetés scatologiques. On sait maintenant que les gargouillis après manger, c’est notre fée du logis qui nettoie l’intestin grêle, propre comme un sou neuf. Et surtout, surtout, on révise ses habitudes alimentaires : moins de fructose, moins de produits laitiers, moins de blé, plus de fibres, préférer la viande, les oeufs et le tofu cuits, et au contraire l’huile d’olive crue. A la fin d’un repas, Giulia Anders préconise de mâcher du chewing-gum (soit l’exact contraire de ce que me disait mon prof de SVT au collège, qui interdisait son usage sauf pour saliver, se mettre en appétit) ou de boire du thé. Contre le mal des transports, c’est le gingembre ou le point P6 de pression en acupuncture les plus efficaces, etc. etc.

Bref tout ceci se lit comme un roman, d’une traite, c’est passionnant et plein d’humour, et en plus, si on applique un peu ce qu’on y apprend, on peut espérer avoir un peu plus la pêche, en faisant amis amis avec nos microscopiques compagnons de vie, les bactéries, vivant dans notre intestin depuis notre naissance mais pouvant être modifiées par notre alimentation. Vivent les pré- et probiotiques !

Autobio de Cyril Pedrosa tomes 1 & 2

25.11
2015

cop. Fluide Glacial

Au quotidien, il n’est pas toujours simple de concilier velléités écolo et organisation de la vie familiale. Tri sélectif, insecticides, vélo hollandais, maison en paille, mesure de carte scolaire, départ en vacances : le père de famille est confronté à ses contradictions et à bon nombre de dilemmes toute au long de ces deux albums… avec beaucoup de gags à la clé.

Ces diverses facettes du mode de vie écolo feront rire aussi bien le sceptique que le bobo ou l’écologiste engagé.

 

cop. Fluide Glacial

 

 

 

Pedrosa, Cyril.

Autobio.

FLUIDE GLACIAL-AUDIE, 2008.

Sport et écologie : un esprit d’équipe

05.11
2015
cop. Le passager clandestin

cop. Le passager clandestin

Cet ouvrage rassemble les contributions d’économistes, universitaires et divers responsables de fédérations ou d’associations sportives : il donne ainsi à repenser l’économie du sport, l’accompagnement des athlètes de haut niveau, une meilleure intégration des handicapés et des femmes à tous les niveaux, une meilleure accessibilité sociale à tous les sports, en soulignant le rôle primordiale des collectivités locales. Il incite également à agir, tout d’abord en éduquant les futurs citoyens, ensuite en assumant les pratiques « libres », en choisissant des solutions d’équipements plus écologiques pour les piscines, en favorisant l’activité physique au bénéfice de la santé et de la nature.

Un petit guide à offrir à nos élus locaux.

HEUGAS, Anne-Marie (sous la dir. de)

Sport et écologie : un esprit d’équipe

Cédis formation / Le Passager clandestin (2015)

103 p. ; couv. souple

EAN13 978-2-36935-034-7 : 10 €.

Climat : la guerre de l’ombre de Yannick Jadot et Léo Quievreux

28.09
2015
cop. Le Passager clandestin

cop. Le Passager clandestin

« Paris Climat 2015″ fera-t-il un flop comme le sommet de Copenhague ? Pas sûr car les dirigeants comme les citoyens ne peuvent plus ignorer les changements climatiques en cours. Mais sauront-ils se mesurer au négationnisme climatique des lobbies énergétiques et agroalimentaires ? Bon an mal an, des initiatives voient le jour, émergeant d’associations citoyennes, et montrent l’exemple d’énergies renouvelables permettant de s’autosuffire. Des arguments étayés par des statistiques. A quand un peu d’éthique et de responsabilité envers les générations présentes et futures de la part de nos gouvernements ?

JADOT, Yannick, QUIEVREUX, Léo.

Climat : la guerre de l’ombre

Le passager clandestin (2015)

173 p.

EAN13 9782369350453 : 16 €.

L’avenir de la nature humaine de Jürgen Habermas

11.06
2015
cop. Gallimard

cop. Gallimard

A la question « Que fait l’homme du temps qu’il lui est donné de vivre ? », les philosophes ont d’abord voulu donner des conseils éthiques à leurs auditeurs ou lecteurs, avant de comprendre qu’il ne peut y avoir de réponse universelle face à des biographies particulières, et de laisser le champ libre aux différentes psychothérapies qui s’arrogent le droit d’affirmer quels sont les buts de la vie et de départager la maladie mentale d’une bonne santé psychique.
Kierkegaard, nous rappelle Jürgen Habermas, « fut le premier à répondre à la question éthique fondamentale de la réussite ou de l’échec de sa propre vie au moyen d’un concept postmétaphysique, celui du « pouvoir-être-soi-même »". Soit une autoréflexion éthique et un choix pour soi-même :
« L’individu s’approprie par l’autocritique son passé, sa biographie, telle qu’il peut se la remémorer concrètement et telle qu’elle a été dans les faits, et ce à la lumière des possibilités d’action futures. Ce n’est qu’à ce prix qu’il devient une personne que nulle autre ne peut remplacer et un individu qui n’est pas interchangeable. L’individu se repent des aspects condamnables de sa vie passée et prend le parti de conserver les manières d’agir dans lesquelles il peut se reconnaître sans honte. C’est ainsi qu’il parvient à une autocompréhension de la personne en tant que celle qu’il aimerait voir connue et reconnue par autrui. » (p. 17)
Il s’agit alors non plus de juger le mode existentiel, mais la direction déterminée par le projet de vie de l’individu.
Toute naissance est aujourd’hui une vie nouvelle, un commencement vers une vie indéterminée. Ainsi, en grandissant, l’adolescent prend conscience de sa biographie et de ce qu’il est, de ce que ses parents lui ont apporté comme éducation, et choisir sa propre voie.
Or les progrès des biosciences et la manipulation génétique remettent foncièrement en cause cette appropriation existentielle et posent la question du droit à un héritage génétique non manipulé :
« si une personne prend pour une autre personne une décision irréversible, touchant profondément l’appareil organique de cette dernière« , comme par exemple la fabrication prénatale d’un génome humain, alors l’adolescent découvrirait qu’il a été fabriqué, que ses parents ont décidé de son programme génétique sans son consentement, sans hasard, uniquement en fonction de leurs préférences. La perspective d’avoir été fabriqué est alors susceptible de l’emporter sur celle d’être un corps vivant naturel. De plus, l’adolescent pourra se retourner contre ses parents pour leur reprocher soit leur choix, soit le fait de ne pas avoir voulu de manipulation génétique pour lui octroyer tel ou tel don particulier.
Il s’agit alors de limiter cette possibilité à l’eugénisme négatif, soit celle d’éviter une maladie génétique transmissible par l’hérédité, encore qu’il faille éviter les tests génétiques délivrant un savoir rendant difficile un projet existentiel.
Car sans quoi « la perspective s’impose que rapidement l’espèce humaine puisse prendre en main elle-même son évolution biologique » en passant par un eugénisme positif.
Une lecture extrêmement intéressante qui ne creuse pas encore assez la question, à mon sens, de la relation parentale, ni de la dimension sociale, économique et politique que ne manquerait pas de revêtir un eugénisme positif.
Par exemple, la relation intergénérationnelle ne serait-elle pas alors faussée, les parents se prenant pour Dieu voyant leurs « créatures » les dominer sur des critères esthétiques, des aptitudes, des talents particuliers ?
N’y aurait-il pas une évolution de l’espèce humaine à deux vitesses, départagée entre celle « naturelle » et celle « améliorée » réservée aux plus riches ?
De quoi nourrir l’imagination des auteurs d’anticipation.
HABERMAS, Jürgen
L’avenir de la nature humaine : vers un eugénisme libéral ?
trad. de l’allemand par Christian Bouchindhomme
Gallimard (Tel, 412 ; 2015)
196 p. ; 13 x 19 cm
EAN13 9782070149421 : 8,90 €

Le petit Larousse des huiles essentielles

30.05
2014
cop. Larousse

cop. Larousse

Fraction odorante volatile extraite des végétaux, l’huile essentielle constitue un concentré de nombreuses molécules synthétisées par les plantes pour se défendre contre les agressions de l’environnement, qu’il s’agisse du soleil ou des virus, microbes. Après avoir retracé les origines des huiles essentielles, décrit les 52 principales et une centaine d’autres d’entre elles au moyen de fiches illustrées, cet ouvrage encyclopédique propose ainsi un dictionnaire des symptômes et maladies que certaines d’entre elles peuvent soigner, au moyen de recettes et dosages très précis, et dont les contre-indications sont à respecter scrupuleusement… car l’automédication, même si leur utilisation est facile et en vente libre, n’est pas sans risque : il ne s’agit pas d’une médecine douce, mais bien d’un remède puissant qui doit être maîtrisé.

Las des antibiotiques et des médicaments aux effets secondaires nocifs, d’aucuns aimeraient se tourner vers d’autres médecines, plus « naturelles », plus respectueuses du corps humain. Un ouvrage initiateur.

FOLLIARD, Thierry. – Le petit Larousse des huiles essentielles. – Larousse, 2014. – 303 p. : ill. en coul. ; 24 cm. – EAN13 9782035895967 : 24,90 €.

Grandes inventions de l’humanité de Michel Rival

24.04
2014

arton5Est relatée ici dans l’ordre chronologique l’histoire des quelques 150 grandes inventions ayant marqué l’humanité, de la préhistoire à aujourd’hui. Agriculture, instruments, transports, énergie, communication, construction, armement, chimie,… constituent autant de domaines dans lesquels elles interviennent, annoncés par un petit symbole en haut de la double-page consacrée à chacune d’entre elles. Photographies, schémas, reproductions ou encadrés chronologiques complètent l’explication du principe de fonctionnement de certaines, ainsi que le récit du contexte et de la plus ou moins longue suite de tâtonnements qui ont favorisé ces découvertes. En fin d’ouvrage : lexique biographique des inventeurs, index thématique. Un excellent documentaire sur l’histoire de l’aventure scientifique, à la mise en page claire, et au texte parfaitement accessible. A partir de 14 ans.

RIVAL, Michel. – Grandes inventions de l’humanité – Larousse, 2005. – 360 p. : ill. en coul.. – ISBN 2-03-505450-8 : 35 €.