Categorie ‘Documentaires
Vincent Van Gogh d’Augustin & Heitz
2020
Originaire des Pays-Bas, Van Gogh, d’abord vendeur à la maison Goupil puis évangélisateur laïc, assume sa vocation artistique et s’établit tour à tour à Anvers, à Paris avec son frère Théo, à Arles avec Paul Gauguin où il se tranche un bout d’oreille, et pour finir à Auvers-sur-Oise où il se suicide.
Cette biographie de Vincent Van Gogh en 35 planches est suivie d’un dossier présentant ses œuvres principales.
A découvrir à partir de 9-10 ans.
AUGUSTIN, Marion, HEITZ, Bruno
Van Gogh
Casterman, 2020 (L’histoire de l’Art en BD)
48 p. : ill. en coul. ; 21*28 cm. EAN13 9782203198302 : 12,95 €
Le temps
2020
Dans ce recueil de textes philosophiques, Alban Gonord commence par ceux qui finalement m’ont le plus intéressée : Sénèque, dans ses Lettres à Lucilius, opère la distinction entre le temps que nous possédons dans le projet et le temps qui nous possède dans la vieillesse. Nietzsche, dans Seconde considération intempestive, insiste sur l’importance de pouvoir oublier comme condition du bonheur. Sartre, dans L’Etre et le néant, soutient que le passé est déterminé subjectivement par l’homme, qui le choisit et le construit en regard de ce qu’il projette d’être. Et en toute fin d’ouvrage, Deleuze ancre l’éternel retour dans celui de la différence.
Ainsi il ne serait pas pertinent de représenter le temps par une flèche linéaire, mais davantage comme une métaphore du fleuve, la figure du cercle ou encore un son, une mélodie.
Cela m’a donné envie d’aller plus loin avec :
BERGSON
MERLEAU-PONTY. Le visible et l’invisible.
SPINOZA. Lettre XII.
ELIADE, Mircea. Le mythe de l’éternel retour.
JANKELEVITCH, Vladimir. L’irréversible et la nostalgie. Quelque part dans l’inachevé.
Phoolan Devi, reine des bandits
2020
Née en 1963 dans l’une des plus basses castes de l’Inde, dès son plus jeune âge, Phoolan connait l’injustice, celle de sa condition sociale, celle d’être regardée comme un objet sexuel, celle de sa famille où son oncle, Mayadin, a spolié son père de son héritage. Quelques années après avoir coupé l’arbre devant lui procurer sa dot, agacé par l’insolence de Phoolan, âgée seulement de onze ans, celui-ci présente à son père un ami à lui pour l’épouser. Cet homme beaucoup plus âgé la viole, la séquestre et la roue de coups, si bien qu’elle finit par s’enfuir. Mais la guerre ne fait que commencer. De retour dans son village, Phoolan va vivre un enfer…
Quelle terrible biographie retraçant une vie qui n’a été qu’humiliations, viols, vengeances et révoltes ! Incarnée par un dessin à mi-chemin entre le réalisme et l’abstrait, cette histoire forte fait naitre chez son lecteur un sentiment d’injustice, qui se double d’une admiration pour son courage et sa capacité à prendre son destin en main.
FAUVEL, Claire
Phoolan Devi, reine des bandits
Casterman, 2018
218 p. : ill. en coul.
EAN13 9782203112117 : 22 €
Factfulness de Hans Rosling
2020
Sur les conseils d’un collègue j’ai commencé à lire cet ouvrage puis l’ai parcouru :
Présentation de l’éditeur :
Nous nous croyons rationnels et informés. Ce n’est pas le cas. Nous nous trompons systématiquement, quel que soit notre niveau d’études, y compris – peut-être même plus – sur les sujets que nous croyons bien connaître. Mais, comme le met au jour Hans Rosling, statisticien de génie et star des conférences TED, les raisons pour lesquelles nous nous trompons sont toujours les mêmes ! Hérité d’un ancestral instinct de survie, c’est le fonctionnement même de notre cerveau qui nous induit en erreur :
- En nous incitant à chercher un coupable à tout phénomène ;
- En résumant la plupart des problèmes en une stérile opposition binaire ;
- En nous intimant de réagir dans l’urgence (confondant ainsi peur et danger),
- En étant facilement ébloui par les gros chiffres ;
- En dramatisant à l’excès (et en adorant ça)…
Ce livre nous apprend à repérer les situations où nos biais de pensée déforment notre vision des choses. Indispensable pour comprendre le monde tel qu’il est, Factfulness permet de prendre, enfin, la saine habitude de ne fonder son opinion que sur des faits.
Mon avis :
Cet essai démêle le vrai du faux, met à mal quelques préjugés bien ancrés dans l’inconscient collectif des occidentaux notamment. Mais de là à le conseiller…
Topo 21
2020
Topo ? Vous ne connaissez pas ? C’est une revue bimestrielle qui propose des planches de bandes dessinées pour expliquer plusieurs sujets d’actualité.
Aperçu du numéro
L’enquête « sexe : le grand tabou » par Claire Rainfroy et Sébastien Vassant nous explique les raisons pourquoi parler de sexualité nous met mal à l’aise, si bien qu’une bonne partie des établissements scolaires ignorent le caractère obligatoire depuis 2001 de l’éducation à la sexualité.
Se penchant sur la mise en application de la loi Egalim, qui impose depuis le 1er novembre 2019 un repas végétarien par semaine, Marie Pragout et Théo Grosjean nous révèlent pourquoi on mange autant de viande et de produits laitiers à la cantine.
Martine Abat et Adrien Villesange nous exposent dans ce numéro le métier de juge des enfants.
Topo. janvier-février 2020, n°21. 146 p. : ill. en coul. ; 26*20 cm.
Rupture(s) de Claire Marin
2019
Claire Marin s’interroge sur toutes ces ruptures qu’on décide ou qu’on subit : celle avec son amant vient spontanément à l’esprit, mais ce serait évacuer toutes les autres, celle tout d’abord avec un « faux soi », avec ses autres identités, avec un ancien soi en bonne santé pour devenir un être souffrant. C’est également oublier la naissance, cet arrachement, cette séparation entre un corps qui s’est transformé et déformé pour donner la vie à cet autre corps si fragile, qui fait renoncer au parent au luxe de pouvoir être seul, séparé, de s’appartenir, pour lui faire endosser la responsabilité de l’enfant, et qui redéfinit souvent la relation de couple. Cela peut être, à l’inverse, rompre avec sa famille pour pouvoir survivre. C’est aussi voir disparaître l’être familier en un fantôme que la maladie ou la vieillesse rend méconnaissable. C’est enfin voir surgir une sexualité débridée, témoin d’une destruction intérieure, pour pouvoir se reprendre après la perte de l’autre ou de soi.
Claire Marin est plus que jamais convaincue que notre vie professionnelle comme notre histoire personnelle sont marquées par des ruptures qui sont autant de déchirures qui nous marquent, nous façonnent pour mieux nous permettre ensuite d’explorer d’autres identités de soi, de rebondir. D’excellents moments de réflexion, notamment sur la naissance et sur la disparition avant l’heure de l’être cher transformé par la maladie. Une réflexion très accessible et dans l’air du temps.