Categorie ‘Art contemporain

Street art

26.12
2014
cop. Larousse

cop. Larousse

Hors des musées, des galeries d’art et autres établissements culturels où les oeuvres acquièrent une sorte de légitimité officielle, le street art, ou les arts de la rue, dont l’origine remonte à l’art rupestre, s’empare de l’espace public et s’offre à la vue des passants, sur les murs, les bouches d’incendie, les boîtes aux lettres, les arbres, les toits,…

Si le consensus se fait difficilement sur l’appartenance du graffiti, méprisé, au street art, d’autres techniques y ont été assimilées telles que la peinture liquide, la craie, le collage, les installations, le pochoir, le trompe l’oeil, les stickers, l’affiche, etc.

De Bansky à Zacharevic, en passant par Anat Ronen et Leon Keer, ce beau livre offre de magnifiques reproductions de cet art très souvent éphémère. Un ouvrage de référence.

Street art / avant-propos d’Anat Ronen, introd. de Lee Bofkin. – Larousse, 2014. – 191 p. : photogr. en coul. ; 29*30 cm. – EAN13 978-2-03-590796-7 : 25 €. Index.

Le centre Georges Pompidou : création et rayonnement de Mouna Mekouar

06.01
2012

cop. SCEREN

 

Inauguré le 31 janvier 1977 par Valéry Giscard D’Estaing, trois ans après la mort de Georges Pompidou, la création du centre culturel Beaubourg marquait une nouvelle étape en France vers la démocratisation culturelle, après celle du Ministère des Affaires culturelles en 1959, des maisons de la culture en 1960, et du CNAC en 1967. Ce ne fut pas grâce à Giscard d’Estaing, plutôt contre, prêt à arrêter le projet de son prédécesseur, mais grâce effectivement à Georges Pompidou : ce dernier désirait créer un centre culturel qui fût non seulement un musée d’art moderne, à l’instar du MOMA conçu par Alfred Barr en 1929, mais aussi un centre de création industrielle, où l’on trouverait à la fois les arts plastiques, la musique, avec un centre de musique contemporaine (l’IRCAM), de la danse avec une salle de spectacle où l’on put voir danser Merce Cunningham, le cinéma, avec un Festival international de films ethnographiques et sociologiques – « Cinéma du réel », des manifestations littéraires et poétiques (« La Revue parlée ») et une grande bibliothèque en communion avec les arts, ouverte au public (la BPI). Georges Pompidou souhaitait un lieu d’art contemporain pluridisciplinaire et accessible à tous.

Le succès fut immédiat et ne s’est jamais démenti. C’est en effet la première collection d’art moderne et contemporain en Europe, et une des premières dans le monde. On trouve aussi à ses pieds l’atelier Brancusi : la bâtisse au pied de Beaubourg est une reconstitution de l’atelier Brancusi, sculpteur roumain exilé à Paris en 1904. Mais Beaubourg ne doit pas seulement son succès à la qualité de ses collections permanentes, commençant à partir de 1905 (Matisse, Braque, Picasso).

Il le doit d’abord à son projet architectural conçu par Renzo Piano et Richard Rogers, qui fit longtemps polémique  - le musée ayant été surnommé « Notre-Dame-des-Tuyaux », « raffinerie », « usine à gaz » – avant d’être imité par d’autres musées, à l’instar du centre Guggenheim de Bilbao (Frank Gehry).

Il le doit aussi à son premier directeur, Pontus Hulten, qui eut l’idée de mettre en place des expositions temporaires, comme

Paris-Berlin, Paris-Moscou, Paris-New-York, complétées par de micro-événements interdisciplinaires. Il veilla ainsi à fidéliser ses usagers en proposant constamment de nouvelles mises en lumière de telle ou telle période, de nouvelles mises en relations géographiques, avec un versant scientifique pour les spécialistes, et un versant spectaculaire pour sensibiliser un nouveau public. Un effet Beaubourg parmi tant d’autres fut la création des FRAC en 1982.

Apprécié

Un ouvrage pédagogique intéressant. Toutefois, il me semble qu’il ne faut pas accorder une si grande influence du centre Georges Pompidou sur le projet architectural du Guggenheim de Bilbao : en 1959 ouvrait un autre musée Guggenheim conçu par le grand architecte Frank Lloyd Whright…

Centre national de documentation pédagogique, 2009. – 63 p. : ill. en coul.. – EAN13 9782240027054 : 9,90 €.

Lire l’art contemporain : dans l’intimité des œuvres d’Isabelle Ewig, Guitemie Maldonado

23.11
2005

cop. Larousse

Lorsqu’on entre dans un musée d’art contemporain ou une galerie d’art, il ne suffit plus de regarder l’œuvre ni de lire sa légende pour l’appréhender. Or, sans clé de lecture, on risque de passer complètement à côté du projet de l’artiste. Tel est l’objectif de cet excellent documentaire dont l’objet d’étude dépasse toute limite géographique et porte aussi bien sur la peinture et la sculpture que sur la photographie, l’installation et la vidéo. Cette entreprise de décodage s’articule en six entrées : dans « caractériser » sont abordées les œuvres subvertissant les caractéristiques techniques (légende, signature,…) ; « se rappeler » pointe les différentes filiations et sources d’inspiration des siècles passés ; « informer » évoque le traitement du sujet, « faire » les stratégies de réalisation, « regarder » la prise en compte du regard du visiteur par l’artiste, et enfin « montrer » les modalités d’exposition des œuvres et leur influence sur la perception des spectateurs. Au fil de ce décryptage émaillé d’exemples et d’illustrations, quatorze œuvres emblématiques sont analysées dans le détail. Un index des artistes permet de trouver immédiatement quelques pistes aidant à la  compréhension de leur œuvre.

J'ai beaucoup aimé

Un excellent documentaire à emporter avec soi à chacune de vos visites dans les musées d’art contemporain ou moderne.

EWIG, Isabelle, MALDONADO, Guitemie. – Lire l’art contemporain : dans l’intimité des œuvres. – Larousse, 2005. – 239 p. : ill. en n.b. + coul.. – (Comprendre et reconnaître). – ISBN : 2-03-505558-X : 27 €.