Categorie ‘Architecture

La Grèce

11.02
2015

cop. Casterman

Ce nouveau voyage d’Alix en Grèce réunit en un seul volume en grand format deux tomes publiés il y a une douzaine d’années. Athènes, Olympie, Delphes, Corinthe, Eleusis, Epidaure, Sparte, Mycènes, Pylos, La Crète et Cnossos, Délos, Lindos, Rhodes, Troie, Pergame, Halicarnasse, Priène, Sélinonte… cet ouvrage documentaire fait revivre par ses dessins ces sites grandioses pour notre plus grand plaisir.

DE BROCHE, Pierre, MARTIN, Jacques
La Grèce
Casterman, 2014 (Les Voyages d’Alix)
64 p. : ill. en coul. ; 24*32 cm
EAN13 9782203085848 : 12,90 €

L’Egypte : Karnak, Louxor et la vallée des Rois

04.02
2015

cop. Casterman,

 

Relevant plus du documentaire que de la fiction, contrairement aux aventures d’Alix dont elle s’inspire, la série Les Voyages d’Alix retrace pour chaque site célèbre dans l’Antiquité son histoire, son architecture, mais aussi la vie quotidienne, la politique et la religion de l’époque. Cette nouvelle édition consacrée aux merveilles autour de la ville de Thèbes, établie à partir de trois albums indépendants et enrichie de chapitres inédits, propose une magnifique reconstitution historique en dessins de Karnak et de son impressionnante salle hypostyle, de la grande cour de Ramsès II de Louxor, du temple d’Aménophis III et de la tombe de Séthy Ier.

Une bande dessinée richement documentée, passionnante, que l’on aimerait prendre sous le bras, lors d’une visite au Louvre ou d’un voyage sur place. A s’offrir ou à offrir aux enfants en classe de sixième.

 

MARTIN, Jacques, MORALES, Rafaël, PALMISANO, Leonardo
L’Egypte : Karnak, Louxor et la Vallée des Rois
Casterman, 2014 (Les Voyages d’Alix)
64 p. : ill. en coul. ; 24*32 cm
EAN13 9782203062597 : 12,90 €

Guimard perdu : histoire d’une méprise de JP Lyonnet

22.08
2014
cop. éditions Alternatives

cop. éditions Alternatives

Comparable à l’oeuvre d’Horta à Bruxelles ou de Gaudi à Barcelone, l’oeuvre d’Hector-Germain Guimard fut pourtant presque totalement détruite, son mobilier, sa correspondance aussi, et même parfois quelques années seulement après qu’il l’ait bâtie (la salle Humbert de Romans). Après avoir livré aux flammes sa correspondance et ses dessins, un plan de destruction systématique de ses fameuses entrées de métro commence même à être exécuté : la station Bastille, qui serait certainement aujourd’hui autant admirée que celle d’Otto Wagner à Vienne, est abattue à coups de masse. Si ce n’est pas la Compagnie des chemins de fer, ce sont les promoteurs qui massacrent ses chefs-d’oeuvres pour y ériger leurs immeubles ou pavillons : ainsi en est fini de l’Hotel Nozal en 1958, du Castel Henriette en 1969, dont nous gardons quelques images dans le film de Clive Donner Quoi de neuf, Pussycat ?

Sur ses 53 créations architecturales, la moitié a été anéantie… Cet ouvrage tente de remédier à ces destructions par sa richesse iconographique, présentant, quand elles existent, les photographies anciennes des magnifiques castels et autres constructions que nous n’aurons plus jamais l’occasion de voir. Un bel hommage.

Unknown

La station Etoile détruite en 1926 par la RATP

lecastelhenriette

Le Castel Henriette détruit en 1969 par un promoteur immobilier

La Villa Surprise à Cabourg détruite en partie par l'occupant allemand puis achevée par un promoteur immobilier.

La Villa Surprise à Cabourg détruite en partie par l’occupant allemand puis achevée par un promoteur immobilier.

La salle Humbert de Romans

La salle Humbert de Romans remplacée en 1909 par un terrain de tennis

 

Hôtel Nozal détruit en 1957 par un promoteur immobilier

Hôtel Nozal détruit en 1957 par un promoteur immobilier

Guimard : l’art nouveau du métro

28.03
2014
éd. La vie du rail

éd. La vie du rail

 

Allez voir ou repassez devant les stations de métro « Porte Dauphine » ou « Abbesses ». Ne vous êtes-vous jamais dit que certaines stations ressemblaient à des brins de muguet et d’autres, appelées édicules, à des libellules aux ailes déployées ? Ces entrées de métro que le monde entier nous envient sont, autant que la Tour Eiffel, l’une des spécificités de Paris datant de la Belle Epoque. Son auteur ? L’architecte Hector-Germain Guimard qui travailla pour la RATP, qui se nommait alors la Compagnie du Métropolitain de Paris, seulement de 1900 à 1903. Et encore, hélas, de nombreuses entrées furent depuis démontées ou détruites, comme d’ailleurs la majorité de son oeuvre, ainsi la salle de concert Humbert de Romans ou le Castel Henriette à Sèvres.

Après la lecture de cet ouvrage, ces extraordinaires entrées de métro, entourages, édicules et pavillons, n’auront plus de secret pour vous : chronologie, historique, techniques, matériaux, plans, reproductions industrielles, inspirations, éloges des surréalistes ou rejets des contemporains, tout y est. La richesse iconographique est de taille. Un superbe ouvrage.

 

Guimard : L’Art nouveau du métro / Frédéric Descouturelle, André Mignard, Michel Rodriguez. Paris : Edition La Vie du Rail, 2012. – 231 p. : ill. en coul. ; 22 cm x 27 cm. – EAN13 978-2-918758-49-5 : 30 €.

Hector Guimard de G. Vigne & F. Ferré

07.02
2014
cop. éditions Charles Moreau

cop. éditions Charles Moreau

Hector Guimard fut l’un des plus grands architectes Art nouveau (avec Victor Horta et Antoni Gaudi) dont il fut le représentant principal à Paris. A lui seul, il crée un mouvement éphémère, controversé et d’autant plus fragile qu’il est soutenu par une clientèle neuve, issue de la petite et moyenne bourgeoisie (petits boutiquiers, industriels). Hector Guimard rejette très tôt toute référence naturaliste, ne gardant plus de la plante que l’énergie des tiges et des lianes, contrairement à Emile Gallé, Louis Majorelle et ses confrères architectes. Ses principes : logique, harmonie, sentiment. Sa clientèle conditionne complètement sa créativité.

Le Castel Béranger (1898) marque incontestablement le point de départ de sa notoriété, un tournant remarquable dans sa recherche artistique. Guimard, qui signe ses oeuvres par « architecte d’art », ou par  » le style Guimard », s’attire des critiques, voire un silence désapprobateur.
On connait surtout de lui ses magnifiques entrées du Métropolitain, dont les plus originales furent détruites. Le Castel d’Orgeval, véritable sculpture architecturale, est l’une de ses dernières oeuvres en 1905 où il exprime son exubérance. Il s’oriente vers une architecture résolument classique et plus sobre à partir de 1907.

Il ne reste aujourd’hui que très peu de ses oeuvres. La plupart, n’ayant pas été protégées, ont été détruites, tel le superbe Castel Henriette ou la villa La Surprise à Cabourg. Vous pouvez les localiser très facilement dans le 16e arrondissement de Paris, dans sa banlieue, à Lille et en Normandie ici.

Un magnifique ouvrage, très complet, à l’iconographie abondante, pour tous les amateurs d’Art nouveau.

 

Auguste Perret de Claude Loupiac

17.02
2012

Vous avez peut-être déjà vu la Tour Perret à Amiens ou visité la ville du Havre, classée au patrimoine mondial de l’Humanité par l’Unesco : c’est l’oeuvre d’Auguste Perret, architecte français (né en Belgique en 1874 – mort en 1954), qui a introduit dans les constructions un matériau ultra-moderne, le béton armé, dont les possibilités insoupçonnées se révélèrent fécondes, et lui inspirèrent des formes empruntées à l’art grec et au classicisme français.

Dès son enfance, Auguste et ses deux frères sont marqués par l’emprise de l’entreprise familiale, d’où un intérêt précoce pour l’architecture. A l’époque, il existait encore une tradition de transmission du métier. Aussi, quand les trois frères reprennent l’entreprise, Auguste a déjà beaucoup appris en autodidacte, ayant déjà conçu un plan de chalet et énormément lu sur le sujet, en particulier les neuf tomes du Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle d’Eugène Viollet-le-Duc. Après avoir été élève dans une école alsacienne, Auguste va à l’école des Beaux-Arts de Paris pour passer le diplôme d’architecte mais la quittera sans avoir eu le temps de l’obtenir, malgré d’excellents résultats, car l’entreprise familiale a besoin de lui.

Il noue alors des relations étroites tant dans le milieu des architectes que dans les milieux littéraires et artistiques, mais aussi tumultueuses avec Le Corbusier à partir de 1908 qu’il a engagé comme dessinateur.

En 1899, il bâtit le casino de Saint-Malo (aujourd’hui détruit) et « le Saulot », rendez-vous de chasse, lesquels s’inscrivent dans une esthétique pittoresque, obéissant aux conventions, avec des procédés de construction courants. Il construit aussi quelques immeubles à la mode de l’Art nouveau, dans une version très épurée, des palais de bois pour des Salons et expositions universelles.

Il s’intéresse ensuite au béton armé, qui présente pour lui un certain nombre d’atouts (économique et solide, incombustible et multi-fonctionnel) et de performances structurelles. A l’aide de ce matériau, il conçoit alors l’immeuble de la rue Franklin, en 1904, mais aussi en 1911 le théâtre des Champs-Elysées sur un schéma de composition classique avec des façades symétriques et un percement régulièrement disposé, en collaboration avec Bourdelle.

L’objectif pour lui, clairement, n’est pas de révolutionner les modes de vie, mais de suivre leur évolution.

A partir du milieu des années 20, Auguste Perret intervient de plus en plus dans le domaine de l’architecture publique. Sa capacité à concevoir une architecture monumentale nouvelle, sans s’opposer aux formes traditionnelles et qui offre une garantie d’une exécution soignée et solide, sans dépassement du devis initial, plait.

La Tour Perret (Amiens)

Ses réalisations les plus représentatives :

1919 : Ateliers Esders (Paris)

1922-1923 : Eglise Notre-Dame (Le Raincy)

1923 : Maison Gaut (Paris)

1924-1925 : Tour d’orientation (Grenoble)

1925 : Théâtre de l’Exposition des arts décoratifs et industriels

1925-1927 : Maison Cassandre (Versailles)

1927-1928 : Hôtel Bressy (Paris)

1928-1929 : Atelier de Dora Gordine (Boulogne-Billancourt)

1926-1929 : Résidence-atelier de Chana Orloff (Paris)

1929-1932 : Immeuble rue Raynouard (Paris)

1936-1938 : Musée des Travaux publics, place d’Iéna (Paris)

1945 : centre nucléaire de Saclay (commande du général de Gaulle)

1945-1953 : première tranche des travaux du Havre

1947-1958 : Tour Perret (Amiens)

1951-1954 : Auguste Perret est chargé de la reconstruction du Havre, notamment de l’Eglise Saint-Joseph.

 

A l’instar de beaucoup de détracteurs, le béton armé n’a selon moi qu’une fonction utilitaire, et très peu esthétique, en tout cas pas chez chez Auguste Perret. Nonobstant, ce livre documentaire nous permet de mieux comprendre son cheminement théorique, voire de l’approuver.

Hector Guimard – Robert Mallet-Stevens : Villas modernes

25.11
2011

Cet ouvrage, à destination des professeurs d’arts plastiques et d’histoire des arts, est composé de trois parties.

La première décrit les permanences de la villa du point de vue du type architectural depuis l’Empire romain jusqu’à la période contemporaine. Ces dernières consistent en l’idéalisation de la campagne, l’exaltation du site, l’expression du mode de vie, l’ostentation et l’autonomie de la forme architecturale. Elles traduisent le désir d’un retour aux origines, la volonté de se livrer aux plaisirs de la chasse et de la lecture, de privilégier l’agrément, le repos, la solitude, la relation avec la Nature. Pour commencer, le choix du terrain est important : l’invention du jardin paysager fait qu’on le préfère irrégulier, déformé. Ensuite vient le choix de la maison, qui, selon Dowing, doit avant tout être pratique, fonctionnelle et salubre, mais aussi exprimer sa fonction domestique par un porche et une cheminée, et être belle, s’accordant au paysage et à la personnalité de ses habitants.

Issues de la rencontre du désir d’architecture d’un commanditaire avec un architecte soucieux d’exprimer l’état de sa pensée sur la pratique, les villas les plus emblématiques des deux architectes ont été choisies pour illustrer les deux autres parties du dossier :

Les villas de Guimard sont en réalité des castels, au plan compact et aux multiples décrochés et élévations mouvementés. Les matériaux utilisés pour le Castel Henriette, dépourvu de ligne droite, asymétrique, orné de métaphores animales et végétales,  sont de la lave émaillée, de la céramique, de la mosaïque, de la pâte de verre, du plâtre, de la fonte, du fer-forgé, du cuivre,…Mais d’après Richard Klein, c’est avec le Castel d’Orgeval (1904) que Guimard aurait été au sommet de son art, avec son parc à l’anglaise.

 

Mallet-Stevens, pourtant contemporain d’Hector Guimard, a choisi une voie radicalement différente et qui devait être suivie dans l’histoire de l’architecture, reléguant celle de Guimard, personnelle (Style Guimard) et singulière, comme étant trop chargée et dépassée. Il n’aura de cesse de vouloir allier confort, simplicité de la ligne et modernité dans les trois villas analysées : la Villa Noailles à Hyères (1923), la Villa de Paul Poiret et la Villa Cavrois à Croix (1932). Hélas, ces dernières ont été laissées à l’abandon, et l’auteur de conclure sur la question de la conservation du patrimoine pour l’histoire de l’architecture.

Aimé

Un ouvrage pédagogique intéressant. Si le confort et la modernité de Mallet-Stevens reste frappante, il n’en demeure pas moins que le choix de toits plats en France, du béton froid, gris et triste, et des parallélépipèdes leur fait ressembler à des entreprises… Alors que Guimard, au style certes chargé, me semble privilégier une villégiature certes bourgeoise mais qui ressemble malgré tout à un joli nid douillet, dans lequel on a très envie de loger.

Hector Guimard, Robert Mallet-Stevens :  villas modernes  Richard Klein  ; avec la collab. de Gilles Maury. - [Paris]  : Centre national de documentation pédagogique , 2004.- 68 p.  : ill. en noir et en coul., couv. ill. en coul.  ; 30 cm .- (Baccalauréat arts plastiques). - Bibliogr. p. 68. Filmogr. p. 68. - ISBN 2-240-01614-0 : 9 €.