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London *** (2009)

20.07
2009
Quinze jours à Londres, c’est :
  • regarder les hommes d’affaires en costard-cravate de la City manger du cochon grillé à la broche à Leadenhall Market,
  • photographier Big Ben sous toutes les coutures, parce que, sans savoir que sa cloche pèse 14 tonnes,
  • croquer dans un flapjack,
  • admirer l’intérieur sans avoir besoin d’avancer jusqu’à payer de la Saint-Paul’s Cathedral,
  • faire du shopping vintage près de Covent Garden,
  • se caler avec un fish and chips,

  • se rendre à l’aile est de la National Gallery pour admirer la période impressionniste des peintres français (ben oui !),
  • faire un saut par le Millenium Bridge au Tate Modern !
  • aller lire les hiéroglyphes, le démotique et le grec sur la pi
    erre de Rosette au British Museum,
  • faire quelques achats autour du Covent Garden, et surtout du vieuxcheddar au Neal’s Yard Dairy,
  • aller voir la mer à Brighton et flâner dans ses Lanes,
  • redevenir tout débile en se faisant prendre en photo chez Mme Tussaud à côté d’Audrey Hepburn ou de George Clooney,
  • se faire un resto indien,
  • faire une pause au calme à Cambridge,
  • entrer dans l’univers de la techno au Cyberdog dans le Camden town Market,
  • et sortir à la Fabric ensuite, au Heaven juste pour voir comment s’habillentles anglaises la nuit,
  • s’aérer à la campagne sans quitter Londres en allant à Hampstead,
  • craquer pour un caramel shortbread, un cookie moëlleux ou un Chesary Bakewells,
  • se rendre compte que la pub de Sainsbury’s, c’est sa façon de vivre : « Try something new today.« 

 

Peter Pan ** de Loisel

09.07
2007

Loisel revisite l’histoire de Peter Pan, imaginée par James Matthew Barrie, et adaptée à l’écran par Walt Disney.

Le premier album surprend d’abord : il nous plonge dans le Londres des plus démunis, dans l’alcoolisme, la prostitution et la cruauté. Les personnages sont laids, la figure édentée et mauvaise. Seules lumières dans cette fange : le jeune Peter qui raconte à des orphelins la douceur des caresses de sa maman fictive, Sir Kundal qui lui a appris à aimer toutes sortes d’histoires, à lire et à écrire, et… la petite fée Clochette qui vient sauver Peter de ce monde d’adultes qui n’est que concupiscence.

Les albums suivants construisent le personnage de Peter Pan, son monde peuplé de sirènes mortelles, de nains, de centaures, d’elfes et de fées, du crocodile Tic-Tac et du capitaine Crochet. Peter Pan retourne parfois dans le monde des adultes d’où il vient, emportant avec lui sa mallette de médecin, un Londres dans lequel Jack The Ripper défraie la chronique en éventrant les prostituées, dont la mère alcoolique et sans coeur de Peter…

Ce monde, pourtant, n’est pas aussi merveilleux qu’il n’y paraît, car il est le pays de l’oubli et de l’enfance, un pays où l’on oublie tout, même ceux que l’on a aimés et qui ont été assassinés, un pays où l’on ne subit pas les conséquences de sa méchanceté ou de sa jalousie…

Après la lecture du premier tome, très sombre, c’est un vrai plaisir de se retrouver dans ce monde féérique, de voir Peter le modeler peu à peu et Peter devenir Peter Pan avec ses enfants perdus. Mais Loisel se garde de nous dépeindre un monde merveilleux vers lequel s’échapperaient tous les enfants que nous demeurons dans nos coeurs : d’abord par la peinture de ses personnages, aucun ne représentant vraiment un canon de la beauté ni ne respirant la bonté, puis par son histoire qui laisse planer quelques doutes sur la véritable identité de Peter à Londres…
Au final, voici une série que j’ai avalé d’un trait mais qui m’a laissé un arrière goût doux-amer, comme des souvenirs d’enfance peut-être…. qu’on prendrait garde à ne pas trop embellir.

Un site est consacré à cette série de Vents d’ouest.

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