Au début de l’été, dans les années 50, Wataru, âgé de dix ans et demi, est accueilli chez ses grands-parents, suite au divorce de ses parents et à la maladie de sa mère. De la capitale il débarque seul dans un village dans la région de San’in, au coeur des montagnes et d’une nouvelle forêt mystérieuse. Lorsqu’un groupe de ses nouveaux camarades de classe cherche à le tester, il grimpe au « grand arbre » et il lui semble entendre sa voix l’encourager…
Quelle frustration que cette histoire inachevée ! Jirô Taniguchi, décédé le 11 février 2017 à l’âge de 69 ans, n’a pas pu achever cet album, une commande des éditions Rue de Sèvres, qui devait être le premier d’une série de cinq tomes. Ce serait une bonne idée, en s’appuyant sur les ambitions de l’auteur, de proposer un concours de scénario pour inviter les lecteurs à écrire la suite !
Les thèmes chers à Jirô Taniguchi, qu’ils partagent avec Miyazaki (Princesse Monoké, Nausicaa), occupent ici toute l’histoire, celle de l’homme non plus maître de la Nature mais de l’humain en symbiose avec la Nature, celle de la construction de l’enfant sur une transmission familiale.
Le format à l’italienne valorise les magnifiques dessins en pleine page à l’aquarelle, tout en nuances de vert, qui contribuent à générer un sentiment de paix et de sérénité chez le lecteur.
L’ouvrage est complété par un dossier « Les racines du projet » réalisé par Corinne Quentin et Motoyuki Oda, éditeur de Taniguchi au Japon, et un carnet de croquis.
Acheté à la librairie au temps retrouvé de Villard-de-Lans, seule librairie du Vercors.
et lu à Méaudre