Hector Guimard fut l’un des plus grands architectes Art nouveau (avec Victor Horta et Antoni Gaudi) dont il fut le représentant principal à Paris. A lui seul, il crée un mouvement éphémère, controversé et d’autant plus fragile qu’il est soutenu par une clientèle neuve, issue de la petite et moyenne bourgeoisie (petits boutiquiers, industriels). Hector Guimard rejette très tôt toute référence naturaliste, ne gardant plus de la plante que l’énergie des tiges et des lianes, contrairement à Emile Gallé, Louis Majorelle et ses confrères architectes. Ses principes : logique, harmonie, sentiment. Sa clientèle conditionne complètement sa créativité.
Le Castel Béranger (1898) marque incontestablement le point de départ de sa notoriété, un tournant remarquable dans sa recherche artistique. Guimard, qui signe ses oeuvres par « architecte d’art », ou par » le style Guimard », s’attire des critiques, voire un silence désapprobateur.
On connait surtout de lui ses magnifiques entrées du Métropolitain, dont les plus originales furent détruites. Le Castel d’Orgeval, véritable sculpture architecturale, est l’une de ses dernières oeuvres en 1905 où il exprime son exubérance. Il s’oriente vers une architecture résolument classique et plus sobre à partir de 1907.
Il ne reste aujourd’hui que très peu de ses oeuvres. La plupart, n’ayant pas été protégées, ont été détruites, tel le superbe Castel Henriette ou la villa La Surprise à Cabourg. Vous pouvez les localiser très facilement dans le 16e arrondissement de Paris, dans sa banlieue, à Lille et en Normandie ici.
Un magnifique ouvrage, très complet, à l’iconographie abondante, pour tous les amateurs d’Art nouveau.