
cop. Larousse
Anne Bony donne une vision d’ensemble chronologique, de 1850 à début 2006, de l’architecture moderne. Elle y fait la démonstration d’une ligne fondamentale de pensée et d’action entre les utopistes de la première moitié du 19e siècle, John Ruskin et William Morris, puis les avant-gardes, les apports des constructeurs américains, tel Frank Lloyd Wright, et notre architecture contemporaine.
Vous y trouverez des grandes figures telles que Robert Mallet-Stevens, les frères Perret, Frank O. Gehry, Gaudi, Jean Nouvel, comme les œuvres les plus remarquables : la chapelle Notre Dame du Haut à Ronchamp, le musée Gugenheim à Bilbao, l’Institut du Monde arabe, la bibliothèque Tolbiac, le musée du quai Branly,…
J’y découvre la Cité-jardin d’Ebenezer Howard (1850-1928), militant socialiste anglais, et y admire les réalisations « phares » de l’art nouveau, bien sûr : les Hôtels Solvay (1895-1900) et Tassel (1892-1893) de Victor Horta à Bruxelles, la Hill House (1902-1904) et la Glasgow School of Art (1896-1899) de Mackintosch, le Castel Béranger (1894-1898) d’Hector Guimard, immeuble de 36 appartements, situé 14, rue La Fontaine (1909-1911) et l’immeuble Jassedé, avenue de Versailles (1903-1905), la maison Battlo (1904-1907), la « Pedrera » (1905-1910), le Parc Guëll et la Segrada Familia d’Antonio Gaudi à Barcelone.
Un siècle et demi à couvrir, et ce pour le monde entier, c’est énorme : aussi l’auteur tend à y représenter majoritairement les courants européens, n’évoquant que très rapidement le reste du monde, et jamais les critiques et détracteurs de telle ou telle réalisation (la fonctionnalité de la BNF, l’art de vivre en communauté dans les immeubles conçus par Le Corbusier,…) et omet par exemple de mentionner Hundertwasser. Néanmoins, il s’agit bien d’un ouvrage de référence embrassant le patrimoine architectural de ces 150 dernières années, que l’on a tout intérêt à consulter comme point de départ, avant de se tourner vers des documentaires plus pointus.

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