Qu’il serait doux d’échapper à cette vie dont elle n’espère plus aucun bonheur. Elle n’a qu’un souci : maquiller son suicide en accident pour ne pas le faire peser sur sa famille, qui s’occupera de son petit garçon de deux ans qui n’a jamais parlé. Oui, mais voilà, du mur du beau voisin à son balcon, il n’y a qu’un petit pas à franchir, un pas que le fils de ce dernier va faire chaque jour pour les rejoindre…
« Vivre était vraiment terrible. Bien sûr, pas toujours. Il y avait eu aussi pour elle des moments où elle avait désiré vivre. Par exemple quand le père du bébé lui parlait en enroulant autour de ses doigts ses cheveux qu’elle avait très longs, ou quand ils allaient manger des pizzas et qu’ils s’asseyaient l’un près de l’autre et les choisissaient différentes parce que, de toute façon, ce qui était dans l’assiette de l’un était aussi à l’autre, ou dans les excursions à la montagne, lui, attentif, derrière dans les montées, devant dans les descentes, ou bras dessus bras dessous en ville, parce que le père du bébé marchait vite et elle lentement, et alors elle s’accrochait et se laissait entraîner par ce doux courant, ou au lit : comme il lui plaisait, au lit. » (p. 42).
Une petite nouvelle toute simple qui ne m’a pas tant conquise que cela, contrairement à d’autres critiques dithyrambiques dans la presse - Télérama – et dans la blogosphère - Des livres et des champs, Culturofil, Brik à book, etc…
AGUS, Milena. – Mon voisin / trad. de l’italien par Françoise Brun. – Editions Liana Levi, 2009. – 51 p.. – (Piccolo ; 60). – ISBN 978-2-86746-500-0 : 3 euros.
Tags: Milena Agus, relation mère-enfant, rupture, suicide
De Milena Agus, j’ai beaucoup aimé Mal de pierre mais par contre j’ai été déçue par Battements d’aile… Je crois que je vais zapper celui-ci !
Oui, tu ne sembles pas être la seule, d’ailleurs !
Et oui j’ai beaucoup aimé.
J’ai bien aimé cette nouvelle. J’en ai même concocté un petit repas pour le challenge à lire et à manger…