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Dans Le Dernier Jour d’un condamné (1829), Victor Hugo évoque, comme le titre de son roman l’indique, les dernières semaines d’un condamné à mort, dont il ne décline ni l’identité ni le crime pour lequel il a été jugé, de manière à lui donner une portée universelle. En décrivant ses cauchemars, ses angoisses et ses souffrances, Hugo écrivait alors un véritable plaidoyer contre la peine de mort, qui ne sera pourtant aboli en France qu’en 1981.
Double challenge pour Stanislas Gros à qui Jean-David Morvan (auteur et directeur de la collection Ex-libris, qui avait remarqué son travail sur son site) a confié l’adaptation de ce grand classique de la littérature française tombé dans le domaine public, et ce pour un tout premier album !
Pari réussi, même si personnellement, l’imprécision des dessins, des contours des personnages me gêne un peu : comment en effet ne pas éprouver d’empathie pour ce condamné à mort, prenant les traits de Victor Hugo, dont on peut lire les monologues intérieurs, les répliques cyniques et voir sa compagne de tous les instants, celle qui le hante et l’attend, la mort ?! Une adaptation fidèle à l’esprit du roman, qui fait froid dans le dos.
Le dernier jour d’un condamné de Victor Hugo / scénario et dessin, Stanislas Gros ; couleur, Marie Galopin. - [Paris] : Delcourt , 2007 .- 47 p. : ill. en coul., couv. ill. en coul. ; 30 cm .- (Ex-libris). – ISBN 978-2-7560-0533-1 (rel.) : 9,80 €.
Tags: peine de mort, Stanislas Gros, Victor Hugo