Après avoir démonté une petite dizaine d’idées fausses (« le cinéma est avant tout un art de l’image », « La mise en scène en dit plus que le scénario. », « Le dialogue doit être réduit au strict minimum. »), Yves Lavandier met en garde les futurs lecteurs de scénarios : à la première lecture, il faut noter les émotions ressenties, et seulement après, en deuxième lecture, proposer une analyse en établissant des diagnostics généraux, liés au sens, au conflit et aux obstacles, à l’unité, au protagoniste, à la caractérisation, à la structure, à la préparation, à l’ironie dramatique ou encore à l’activité, aux dialogues et aux effets. Et surtout, surtout, toujours considérer le scénario comme un travail en cours, ne pas le comparer à un film, à une œuvre achevée. Au final, il faut d’abord utiliser le « je » et pas le « on » car notre avis n’est pas celui de l’humanité, ensuite dire ce qui plaît dans le travail de l’auteur, ce que beaucoup ont tendance à oublier, car « si les commentaires critiques ouvrent des pistes de réécriture, les commentaires positifs fournissent l’énergie nécessaire à cette réécriture » !
La meilleure formation à la lecture de scénario, conclut Yves Lavandier, ce n’est pas de se contenter de ce livre, c’est encore de participer à un atelier d’écriture. Bien vu !
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