Épicure ou l’économie du bonheur

15.07
2013
cop. Le Passager clandestin

cop. Le Passager clandestin

Reprenant des extraits de la pensée d’Epicure, notamment l’ascèse épicurienne conduisant au bonheur, mais aussi de Lucrèce, de Diogène d’Oenoanda et de Philodème, le philosophe Etienne Helmer nous offre une réflexion sur l’importance du progrès et de la technique, et sur le fonctionnement de l’économie dans une société de décroissance. En effet, il se propose de démontrer les implications socio-économiques de l’éthique épicurienne, qui nous permettrait de revenir à des désirs naturels et nécessaires pour vivre, des besoins physiques et psychiques fondamentaux : et, pour cela, ne pas travailler plus pour gagner plus, mais travailler quatre à cinq heures par jour pour subvenir à nos besoins fondamentaux. Pour contrer notre société de consommation à outrance créée par le capitalisme, Epicure nous indiquerait la question à se poser avant tout achat par exemple :

« A tous les désirs il faut appliquer la question que voici : que m’arrivera-t-il si la chose qui est poursuivie par le désir s’accomplit, et qu’arrivera-t-il si elle ne s’accomplit pas ? » (Epicure, Sentences Vaticanes 71)

Une critique sous-jacente du capitalisme, miroir aux alouettes du bonheur, et une lecture édifiante sur la modernité des grands anciens.

HELMER, Etienne. – Épicure ou l’économie du bonheur. – Le passager clandestin, 2013. -91 p.. – (Les précurseurs de la décroissance). – EAN13 9782916952871 : 8 €.

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