Comment dire ?… Je n’ai pas trouvé d’intérêt à ce roman, que je n’ai d’ailleurs, pour le coup, pas terminé… Ni au niveau de l’intrigue, qui se veut érotique, ni au niveau de l’écriture… Pour une fois je passe mon tour…
Ce titre, cet auteur, je les ai entendus maintes fois vanter par des libraires, comme étant une lecture incontournable. Las ! J’ai dû l’abandonner à regrets.
Cette écriture beaucoup trop ampoulée pour parler de vies d’autrefois m’a ennuyée prodigieusement… Je n’ai pas tenu au-delà de la seconde nouvelle.
Livre de bambou chinois, By vlasta2, bluefootedbooby on flickr.com [CC BY 2.0 (http://creativecommons.org/licenses/by/2.0)], via Wikimedia Commons
Trad. du chinois par Liou-Kia-hway
Gallimard (Folio Sagesses ; n° 5956), avril 2015
cop Dupuis
Lors d’un salon du livre, au début des années 80, Claudine, la larme à l’oeil, serrant son livre préféré Monsieur Blanche entre ses bras, le fait dédicacer par son auteur, le célèbre Bernard Chalenton. Ce dernier, lui faisant un numéro de charme, lui suggère de se mettre à écrire, proposition qu’elle décline aussitôt, préférant placer tous ses espoirs dans sa future fille. Bernard Chalenton glisse donc l’allusion dans sa dédicace, ainsi que sa carte de visite… Vingt ans plus tard, Colette, qui a grandi dans une famille d’adoption, lie connaissance avec sa mère, vivant en hôpital psychiatrique, au moyen de ce fameux roman qui l’a hantée toute sa vie. Mais le seul moyen de la toucher vraiment, c’est de se mettre à écrire pour elle un roman…
En général, un festival de la BD invite à rencontrer des auteurs qu’on apprécie pour se faire dédicacer nos achats, mais aussi à en découvrir d’autres. Ne connaissant Servais que de nom sans jamais l’avoir lu, j’ai donc saisi l’occasion de sa présence au salon pour faire l’acquisition de sa toute dernière bande dessinée…
Nonobstant les dessins somme toute plutôt bien faits (même si la mère me semble avoir un corps bien trop parfait pour son âge), le scénario est consternant de banalités, comme ce parallèle entre la sexualité du cerf et celle de l’écrivain, et bourré de clichés. Mieux vaut ne pas s’étendre sur le sujet en poursuivant une critique blessante et en venir au fait : c’était assez mauvais.
Trois mouvements, trois temps pour cette saga dans le milieu de l’industrie du skeud (comprenez du disque), trois points de vue pour ce portrait brossé d’un producteur, Monsieur K. C’est aussi, relatés par un narrateur passé d’assistant de production à conseiller à la direction artistique, l’ascension, la chute puis le retour médiatique de Rachid, la vedette du rap avec son tube La Rasquale…
« A l’époque, si je savais depuis longtemps que le père Noêl était la caissière en blouse rose d’un supermarché, je croyais encore en la possible existence d’un ange gardien providentiel qui viendrait m’arracher des griffes des hommes du cardinal ou des gitans de la rue de Strasbourg. C’était ma dernière chance de croire encore au monde de la fiction. J’ai prié Zorro, puisque ni Jackie ni Bruce n’étaient libres.
Et c’est Rachid qui est arrivé. » (p. 15-16)
Un roman, porté par le ton familier et nonchalant d’un jeune narrateur banlieusard,sur les rouages de l’industrie du disque et sa médiatisation.
« C’est comme ça que je suis venu au monde, un 25 décembre en 49, par ma tante. » (p. 19)
D’abord mis en espace sur scène au théâtre du Rond-Point, ce texte retranscrit la teneur du spectacle qui a reçu le Grand prix de l’humour noir pour son spectacle au Procope, le 24 février 2009.
cop. Picquier
Titre original : Chuin no hana (Japon, 2001 – France, 2008)
Médium, Mme Ume a prédit sa propre mort, laquelle s’accompagne de phénomènes inhabituels qu’observe Sokudô, jeune bonze qui a la charge d’un petit temple dans les montagnes, sans en dire un mot, tandis que sa femme Keiko lui confie l’avoir consultée après sa fausse couche…
Sous-directeur du temple Fukujuji de la secte zen Rinzai-Myôshinji, Genyû Sôkyû a reçu en 2001 le prix Akutagawa (le Goncourt japonais) pour cette histoire tirée de son expérience personnelle de bonze. Il n’en faut pas moins pour susciter l’intérêt, mais ce court « roman » le fait vite retomber, ne dégageant rien de vraiment intéressant, ni au niveau de l’intrigue, ni au niveau de la réflexion spirituelle.
GENYÛ, Sôkyû. – Au-delà des terres infinies / trad. du japonais par Corinne Quentin. – Picquier, 2008. – 117 p.. – ISBN 978-2-8097-0014-5 : 12,50 €.« Il s’était bien dit que s’il gardait fortement la conscience qu’il était bonze, tout devrait aller bien : plus de cauchemars et pas question d’envoûtement.« (p. 57)